Fin du moteur thermique : le calendrier

April 24, 2023
350 views

Certains pays - comme la Norvège qui à compter de 2025 est engagée à ne plus vendre que des véhicules zéro émission - ont entériné le processus depuis bien longtemps. D’autres se sont officiellement engagés, avec des échéances un peu plus lointaines. Au sein de l’UE, les choses semblaient avoir été actées mais un récent rebondissement a failli tout faire capoter... Où en sommes nous donc exactement des engagements liés à la fin du moteur thermique dans le monde ? Rapide état des lieux mondial.

Fin du moteur thermique, le calendrier-iStock-Apiwan Borrikonratchata

Là où la fin des véhicules thermique est actée

Pour le Royaume Uni, Singapour ou Israël, l’adieu aux moteurs thermiques est inscrit dans le marbre, et il se fera dans sept ans, soit en 2030. Les Etats Unis (à l’exception de la Californie et l'État de New York, qui visent 2035), ont opté pour la même échéance, mais seulement à hauteur de 50% du parc automobile, selon le « plan climat » dévoilé par l’administration Biden. Par ailleurs, le pays de l’Oncle Sam devrait aussi continuer à autoriser les hybrides rechargeables, pourtant dotés d’un moteur thermique. Idem au Japon où, si le gouvernement a prévu d’interdire les véhicules thermiques en 2030, il continuera à autoriser les véhicules hybrides et à hydrogène. Pour ce qui est de l’Europe et de ses atermoiements, certains pays à l’instar de l’Irlande, la Suède ou les pays Bas, ont tranché dans le vif et ont acté une fin des moteur thermiques en 2030, c’est à dire avec 5 ans d’avance sur le calendrier de l’UE qui vient d’être validé. Ailleurs dans le monde, le Canada, le Cap-Vert, et le Chili se sont engagés à rejoindre le mouvement mais seulement en 2035. Les pays émergents qui sont aussi les plus peuplés, et réputés être les plus polluants, comme l’Inde et la Chine, affichent une politique beaucoup moins volontariste : le premier ambitionne de mettre en circulation 30 % de véhicules électriques en 2030, tandis que la Chine, bien qu’en pointe sur le secteur de l’électrique (fabrication d’automobiles et de batteries) annonce qu’elle n’imposera, en 2025, « que » 20% de véhicules fonctionnant aux énergies nouvelles, c’est-à-dire électriques, mais aussi hybrides, ou à pile à combustible.

Que se passe-t-il en Europe ?

Si l’Union européenne avait annoncé, le 27 octobre 2022, avoir entériné la fin de la fabrication de véhicules thermiques en 2035, le processus s’était finalement heurté en ce début d’année, à une volte-face de l'Allemagne. Contre toute attente, ce pays, pourtant souvent à l’avant-garde des projets visant à préserver la planète, exigeait que l’Europe intègre dans sa réglementation, une proposition ouvrant la voie aux véhicules fonctionnant aux carburants de synthèse (une production de CO2 issue des activités industrielles). Soutenue par l’Italie, et les fabricants automobile des deux pays, cette exigence remettait en cause le texte initial... Qui restera, in fine, inchangé ! Afin d’emporter le bras de fer, l’UE a tout de même consenti à « ouvrir plus nettement la voie aux carburants de synthèse dans une proposition séparée qui devra être validée d'ici l'automne 2024 ».

Source: Boursorama