1983, le sacre de Noah : Une technique assez sommaire (7/10)

A l'occasion du 40eme anniversaire de la victoire de Yannick Noah à Roland-Garros, retrouvez, ou découvrez, les différentes facettes du dernier vainqueur français en Grand Chelem en dix épisodes. Aujourd'hui, le détail de son jeu.

"Mon coup droit, c'est celui qui se dérègle le plus facilement"

Yannick Noah était un monstre de physique , pas de technique. C'est donc sans surprise que ses deux forces principales avec la raquette sont justement celles qui faisaient le plus appel à son corps : le service et le smash. Pour le reste, son revers comme son coup droit étaient clairement déficients, surtout le revers qui l'empêchait en retour de service de se montrer un rival sérieux pour les grands gauchers John McEnroe, Jimmy Connors ou Guillermo Vilas, face à qui il affiche un très mauvais bilan. En coup droit, le changement de matériel n'a pas contribué à l'aider non plus. L'amortie, toutefois, ne lui était pas étrangère, dans le ton aussi de son appétence pour le spectacle. Explosif mais peu ciselé, c'est probablement ce qui a coûté à Yannick Noah une carrière plus longue au plus haut niveau.

Pour Le Parisien, le coach Patrice Hagelauer rappelle notamment que son protégé disposait d'un "très bon service kické extérieur", une force majeure. "Sa balle rebondissait beaucoup." Mais en mars 1983, quelques mois à peine avant son triomphe à Roland-Garros, l'intéressé ne se montrait déjà pas tendre avec son coup droit : "C'est mon coup qui se dérègle le plus facilement. Il m'arrive d'être complètement en confiance dessus, et à ce moment-là, je m'en sers vraiment comme d'une arme ; il m'arrive même de tourner mon revers. Par contre, il y a des moments où je me dérègle assez facilement. En général, quand je reprends la compétition après un arrêt, c'est avec mon coup droit que j'ai le plus de problème." Plus tard, en fin de carrière, il admettait aussi avoir complètement perdu son coup droit d'attaque.

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