Les accidents de la route sont la première cause de mortalité au travail

May 25, 2023
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De la dangerosité des routes. Dimanche, un tragique accident de la route, à Villeneuve-d’Ascq dans le Nord, coûtait la vie à trois jeunes policiers de 24 et 25 ans qui étaient en mission. Une Alfa Roméo, roulant à 120 km/h et à contresens, les a percutés. Ironie du sort, ce drame est intervenu la veille des journées de la Sécurité routière au travail, qui se tiennent du 22 au 26 mai.

Car ces policiers sont, hélas, loin d’être les seuls à avoir été victimes d’un accident de la route en effectuant leur boulot. En 2021, 454 personnes sont décédées dans un trajet lié au travail, soit 15,4 % de la mortalité routière, selon l’Observatoire national interministériel de la Sécurité routière. Elles étaient 406 en 2019.

Au total, plus de 11.600 personnes ont été victimes d’un accident dans le cadre d’un déplacement professionnel, c’est-à-dire d’un accident de mission, comme les jeunes policiers. « Ce chiffre est en recul de 18 % pour les accidents de mission et de 11 % pour les accidents de trajet entre le travail et le lieu de domicile », précise la direction générale du Travail.

Des accidents causés par la vitesse

Pourtant, les accidents de la route restent la première cause de mortalité dans le cadre du travail. Ils se traduisent, chaque année, par près de 4,8 millions de journées de travail perdues par an, selon la Caisse nationale de l’assurance maladie. Employeurs et salariés sont tous touchés par ce phénomène.

Dans l’Aisne, le préfet Thomas Campeaux a souhaité mettre les bouchées doubles face à ce problème. En 2022, plus de 600 actions de sensibilisation ont été organisées, soit à peu près une centaine de plus que l’année précédente.

Dans son département, trois causes d’accidents mortels se démarquent. En 2022, 52 % des accidents ont été causés par la vitesse. Les deux autres problèmes sont l’imprudence (37 %), due par exemple à l’inattention, aux dépassements dangereux ou à l’utilisation du téléphone au volant.

La troisième cause est liée aux conduites addictives (29 %), avec l’usage de stupéfiants et d’alcool. « Ces accidents auraient pu être évités si les conducteurs avaient respecté les règles du Code de la route. La Sécurité routière est l’affaire de tous », constate Thomas Campeaux, qui en a fait l’un de ses principaux combats. Dans son département, il mise sur le déploiement de radars dans les secteurs où il y a le plus d’accidents et sur la multiplication de véhicules dotés d’un radar, sillonnant les routes.

Source: 20 Minutes