"Donald Trump m'a violée" témoigne l'autrice américaine E. Jean Carroll à son procès au civil contre l'ex-président des Etats-Unis

April 26, 2023
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Donald Trump a toujours rejeté ces accusations. Elle affirme avoir été agressée dans une cabine d'essayage, dans les années 1990.

Impliqué dans de nombreuses affaires judiciaires, Donald Trump est la cible d'un procès au civil à New York. E. Jean Carroll, une autrice et ancienne chroniqueuse américaine, accuse l'ex-président des Etats-Unis de viol, en 1996. Mercredi 26 avril, au deuxième jour de l'audience, elle a témoigné devant les neuf membres du jury : "Je suis ici parce que Donald Trump m'a violée", a-t-elle déclaré.

E. Jean Carroll avait témoigné pour la première fois dans un livre en 2019, un récit qu'elle a réitéré mercredi. Elle dit avoir croisé de façon fortuite Donald Trump à l'entrée d'un grand magasin de New York, ce dernier la reconnaissant, car elle tenait alors une rubrique de conseils dans le magazine Elle.

Selon elle, leur discussion les a portés jusqu'au rayon lingerie, l'homme d'affaires expliquant rechercher un cadeau pour une autre femme. E. Jean Carroll dit alors l'avoir suivi dans une cabine, où elle affirme qu'il l'a poussée contre le mur, coincée, puis baissé son collant et l'a pénétrée avec "ses doigts dans [son] vagin", puis son sexe.

Trump ne devrait pas témoigner

"J'avais peur de Donald Trump (...) J'avais honte (...) Je pensais que c'était de ma faute", a-t-elle expliqué aux neuf membres du jury pour justifier de ne pas avoir raconté publiquement ce viol pendant plus de 20 ans - deux de ses amies doivent témoigner à la barre qu'elle leur en avait fait le récit à l'époque. "Quand j'ai écrit sur le sujet, il a dit que cela n'était pas arrivé. Il a menti et a brisé ma réputation. (...) Je suis ici pour reprendre le cours de ma vie", a-t-elle expliqué.

Elle a déposé plainte pour "diffamation" mais aussi "voie de fait" et "agression", en vertu d'une loi de l'Etat de New York permettant pendant un an de lancer une action en justice pour des faits prescrits pénalement.

Donald Trump, lancé dans sa campagne pour l'élection présidentielle de 2024, n'a pas d'obligation de venir témoigner. Lors d'un témoignage durant la procédure, il avait nié les faits : "D'abord elle n'est pas mon genre ; ensuite, cela n'est jamais arrivé".

Source: franceinfo