Un Cac 40 plein d’espoir sur le plafond de la dette américaine à la veille du week-end

May 26, 2023
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Par La Rédaction d'Investir

Publié le 26 mai 2023 à 17:40

C’est un bis repetita. Comme la semaine dernière, la Bourse de Paris a clôturé la journée de vendredi dans le vert, partant en week-end pleine d’optimisme sur l’imminence d’un accord sur le plafond de la dette américaine. L’indice phare Cac 40 gagne 1,24% et repasse au-dessus des 7.300 points, à 7.319,18 points, dans un volume de transactions de quasiment 3 milliards d'euros. Pas suffisant, toutefois, pour combler les pertes des quatre dernières séances, qui s'élèvent à 3,5%. Sur la semaine, le Cac 40 cède 2,31%. Mais l’espoir est là.

Vers un accord ?

Pour l'heure, il ne s'agit que de rumeurs, mais selon le média financier CNBC, qui cite des sources proches du dossier, la Maison Blanche et Kevin McCarthy, le « speaker » de la Chambre de représentants, seraient sur le point de parvenir à un accord pour relever le plafond de la dette américaine pendant deux ans. Cela permettrait aux Etats-Unis de tenir sans avoir besoin de renégocier pendant deux années supplémentaires, laissant cette lourde tâche au prochain président (peut-être encore Joe Biden).

En échange d’un vote sur le relèvement, les républicains de la Chambre des représentants pourraient mettre en œuvre l’une de leur priorité, la réduction des dépenses fédérales de base en 2024 sur la plupart des programmes discrétionnaires, écrit CNBC. La possibilité d’un accord avant le début du mois de juin apporte une bouffée d’oxygène bienvenue sur les marchés, à Paris comme aux Etats-Unis. Le Dow Jones prend 0,8% et le Nasdaq Composite 1,6%.

Dans ce contexte, les investisseurs n’ont pas trop accordé d’importance au fait que la première économie mondiale reste engluée dans l’inflation (quand bien même elle pourrait échapper à la récession). En avril, l’indice PCE core, mesure préférée de l’inflation de la Réserve fédérale américaine (Fed), a grimpé de 0,4% sur un mois, soit 0,1 point au-delà des attentes. « Cela suggère que la Fed a encore du pain sur la planche, a réagi Paul Ashworth, chef économiste Amérique du nord chez Capital Economics. Le taux d'inflation annuel de base est remonté de 4,6% à 4,7% [...] Ajoutez à cela que les exportations, qui ont baissé de 5,5 % en variation mensuelle, laissent présager une accumulation de stocks non désirés. Autant d’éléments susceptibles de freiner dans l’absolu la croissance globale du PIB. »

Le luxe entouré...

Sur le front des valeurs, le luxe, sanctionné en début de semaine pour sa valorisation jugée élevée par certains, remonte la pente. LVMH, Hermès et Kering ont gagné entre 1,43% et 2,44%.

A l’inverse, Casino, coté en dehors de l’indice phare, a lâché 6,43%. Le groupe de distribution, qui a obtenu l'ouverture d'une procédure de conciliation, pour une durée initiale de quatre mois, va signer un accord avec Intermarché. Les Mousquetaires vont reprendre plus de 100 magasins de Casino en deux périmètres, soit l’équivalent d’un chiffre d’affaires de 1,1 milliard d’euros. Une troisième vague de cessions portera le total à 180 magasins et 1,6 milliard de facturations. Intermarché amène également 100 millions d’euros en fonds propres et va donc entrer au capital. Loin de ces préoccupations, Carrefour, qui tenait son assemblée générale des actionnaires vendredi matin, a indiqué n'avoir besoin de personne pour accélérer son développement. Le groupe est même en position de force pour continuer à se renforcer par acquisitions tactiques.

... l’automobile aussi

Enfin, le secteur automobile accélère, Faurecia a grimpé de 7,52% et Valeo de 4,86%. Jefferies est passé à l’achat des deux équipementiers automobiles, constatant que « l'environnement opérationnel devient enfin favorable aux fournisseurs et [que] le cycle de baisse des bénéfices post-Covid semble toucher à sa fin. »

Source: Investir