FranceConnect : usurpation d'identité de 1400 adhérents de la Mutualité sociale agricole

May 27, 2023
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La situation n'aurait «débouché sur aucune activité frauduleuse», mais beaucoup d'utilisateurs se sentent désormais «à la merci d'un système numérique».

Plus de 1.400 adhérents de la Mutualité sociale agricole (MSA) ont été victimes d'usurpation d'identité sur FranceConnect, a-t-on appris de plusieurs sources vendredi. «La MSA a été informée le 19 mai par FranceConnect de l'usurpation d'identité de 1.410 comptes adhérents de la MSA», a confirmé à l'AFP Patrick Armusieaux, responsable sécurité des systèmes d'information de la Mutualité sociale agricole. FranceConnect a signalé «une activité inhabituelle considérée comme à risque» sans que cela ne débouche sur des fraudes, a-t-il ajouté. Les pirates «ont réussi à accéder à FranceConnect, mais une fois qu'ils y étaient, ça n'a pas débouché sur des activités frauduleuses», a-t-il affirmé.

Utilisé au moins une fois par plus de 40 millions de personnes selon les statistiques officielles, FranceConnect permet de se connecter à différents services publics en ligne (impôts, etc...) en utilisant toujours les mêmes identifiants et mot de passe. La Mutualité sociale agricole, qui gère la protection sociale, santé, famille, retraite, des exploitants et salariés agricoles, a depuis pris des mesures pour informer les adhérents concernés et fermer provisoirement l'accès à la MSA via FranceConnect. «La dernière étape, qui est toujours en cours, est de renforcer la sécurité de l'ensemble des comptes MSA», a indiqué M. Armusieaux.

Victime de cette usurpation d'identité avec son mari et ses deux enfants, Laurence Riaublanc, 52 ans, a affirmé à l'AFP ne pas avoir constaté de «modifications» de son RIB ni de ses informations personnelles (adresse, mail, téléphone) au niveau de ses impôts. Si elle a porté plainte, Mme Riaublanc regrette toutefois d'être dans l'impossibilité de faire un signalement «préventif» d'une tentative d'usurpation d'identité, notamment à la Banque de France, car «il faut attendre d'avoir subi un préjudice» pour pouvoir agir. «On est aujourd'hui à la merci d'un système numérique. Je me sens bien vulnérable dans ce système-là (...) Tant que vous ne subissez pas un préjudice réel, on est bien en peine de pouvoir se défendre», a-t-elle regretté.

Source: Le Figaro