Grève SNCF : un conducteur licencié à Perpignan, la circulation des trains perturbée pour le week-end de la Pentecôte en Occitanie
Pour soutenir un cheminot licencié, une grève SNCF née à Perpignan s'élargit à l'échelle régionale et nationale. Un mouvement qui entraîne de nombreuses perturbations dans la circulation des trains dans l'Est de l'Occitanie.
En raison d'un mouvement social local et ce depuis vendredi 26 mai, la circulation des trains est perturbée sur tout le réseau de l'Est de l'Occitanie.
Sur son site internet, la SNCF indique "les correspondances TGV et Intercités ne seront pas assurées", avant de préciser "la circulation des trains sera très perturbée sur l'axe Toulouse-Pau".
Sur Twitter, le réseau TER d'Occitanie conseille à ses usagers de reporter leur voyage et de "vérifier vos trains du lendemain à 17h".
Si les syndicats et la SNCF ne veulent pas communiquer officiellement sur les raisons de ce mouvement social, un cheminot nous a expliqué la situation.
Soutien à un conducteur licencié
Déjà lors du week-end de l'Ascencion, une grève a eu lieu sur le secteur de Perpignan. Ce week-end, la mobilisation comptabilise plus de 97% de grévistes, "une mobilisation inédite sur la région", selon le cheminot.
L'objectif est de montrer à la direction de la SNCF le désaccord de ses employés face au licenciement d'un de ses conducteurs.
Selon eux, "ici, le licenciement est une sanction démesurée car les faits reprochés n'appellent pas une sanction aussi lourde".
Usage du téléphone portable
Pourtant, dans les faits mis en cause, il semblerait que le conducteur ait utilisé son téléphone portable alors qu'il conduisait un TGV. Utilisation totalement proscrite à la SNCF.
Ce à quoi les cheminots répondent "il n'y a pas eu d'incident lié à cette utilisation, ni de mise en danger d'autrui à l'instant T". Ils demandent donc "que la sanction descende d'un niveau, et encore, cela signifierait que l'agent ne pourrait plus conduire".
Avant de préciser "c'est un sujet de sécurité, on y est très attachés, on ne se lance pas dans une défense de cette manière si on est pas sûr que ça vaut le coup".
Un recours de cette décision a été fait auprès du président-directeur. Le conducteur est donc dans l'attente d'une réponse.
"Ras-le-bol général"
Selon le salarié de la SNCF, cette grève est aussi le témoignage "d'un ras-le-bol envers une direction de plus en plus brutable dans ses décisions et ses sanctions, beaucoup d'agents se reconnaisant dans ce conducteur".
Alors en soutien, le mouvement trouve son écho sur tout le réseau ferroviaire françis, suivant les régions.
Source: France 3 Régions
