Franck Louvrier, le maire de La Baule, rapporte avoir reçu des menaces de mort
Franck Louvrier et Eric Woerth à La Baule, le 28 août 2021. SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP
Franck Louvrier, maire de La Baule (Loire-Atlantique), a reçu début mai des menaces de mort, rapporte Ouest-France vendredi 26 mai. Le maire Les Républicains a dit avoir reçu un courrier anonyme de trois pages comportant deux photos de la tête décapitée de l’enseignant Samuel Paty et une photo des corps de l’attentat du Bataclan, sous laquelle il était écrit en rouge « bientôt à La Baule ? », a-t-il détaillé, précisant que cela ne lui était encore jamais arrivé.
Il a choisi de dévoiler cette information lors du conseil municipal du vendredi. « J’ai hésité à en parler publiquement mais vu le climat du moment, j’ai pensé qu’il était de mon devoir de le dévoiler », a-t-il confié. « L’écharpe tricolore ne protège pas plus que la blouse ou l’uniforme et c’est le signe que notre démocratie est bien malade », a-t-il ajouté, appelant à des sanctions exemplaires « lorsque ces actes touchent des policiers, des infirmiers, des pompiers ou des élus ».
Après avoir reçu ce courrier, dans lequel les trois photos prenaient beaucoup de place, le maire a immédiatement informé la police municipale. Très peu de temps après, M. Louvrier raconte avoir reçu un appel du préfet, du sous-préfet et de la procureure de la République. La police judiciaire de Nantes a été saisie et s’est rendue à La Baule pour auditionner les personnes qui avaient réceptionné ce courrier. L’enquête est toujours en cours, selon l’élu.
Série d’actes d’intimidations
« Les intimidations sont de plus en plus présentes dans le quotidien des élus », a poursuivi celui qui fut conseiller en communication de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, dénonçant « ceux qui banalisent le racisme ou ceux qui veulent remettre en cause le fonctionnement de nos institutions ». « Nous sommes à portée d’acte violent et d’acte criminel alors que nous étions à portée de baffe », selon lui.
M. Louvrier rappelle plusieurs précédents dans le département de Loire-Atlantique : la toute récente démission du maire de Saint-Brevin-les-Pins, Yannick Morez, après l’incendie criminel qui a touché une partie de sa maison, le suicide d’Hervé Neau, le maire de Rezé, en 2022, victime de courriers malveillants ou encore, en 2000, un colis piégé visant Christophe Priou, le maire du Croisic, dont l’explosion avait tué un employé des services techniques.
Le Monde avec AFP
Source: Le Monde