La petite Eya a retrouvé sa maman au Danemark après avoir été enlevée par son père jeudi en Isère
La fillette de 10 ans, enlevée jeudi matin à Fontaine en Isère, est «en bonne santé», indique le parquet de Grenoble.
Brutalement enlevée par son père en Isère avant d'être localisée le lendemain au Danemark, la petite Eya, 10 ans, a retrouvé ce samedi soir sa maman venue la chercher, annonce à BFMTV l'ambassade de France à Copenhague. Une information confirmée par le procureur de Grenoble.
La mère d'Eya a quitté la France pour la ville de Rodbyhavn dans la nuit de vendredi à samedi, afin de parcourir en voiture pas moins de 1500 kilomètres à travers l'Europe. Elle n'avait alors qu'une idée en tête: «récupérer Eya, la prendre dans ses bras et essayer de faire en sorte qu'elle puisse oublier ce qu'il s'est passé et reprendre une vie normale», expliquait plus tôt son avocate sur BFMTV, Me Mélanie Muridi.
Contacté par l'AFP vendredi, le procureur de Grenoble Éric Vaillant n'était pas encore en mesure de dire quand elles pourraient revenir en France. De son côté, l'ambassade de France à Copenhague a dit être sur le pont pour «procéder à son rapatriement en France le plus rapidement possible».
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Scolarisée en CM2, Eya a été enlevée jeudi matin alors qu'elle marchait avec sa mère sur le chemin de son école de Fontaine, en banlieue de Grenoble. Selon le parquet, le père «et un complice encagoulé» ont «gazé avec du produit lacrymogène la mère de la petite fille» avant de s'emparer de l'enfant.
Une alerte enlèvement a été déclenchée dans la soirée, avant d'être levée le lendemain matin par les autorités françaises. En parallèle, des mandats d'arrêt ont été délivrés et diffusés dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen. Les services de police de toute l'Europe ont alors reçu le signalement du père et de la fillette. Elle est finalement identifiée dans l'après-midi à Rodbyhavn, une ville située à une centaine de kilomètres au sud de Copenhague. L'enquête a permis de comprendre que les deux hommes ont quitté la France par la Suisse pour rejoindre l'Allemagne, puis le Danemark.
Eya va «aussi bien que possible après de tels événements»
Vendredi aux alentours de 14h30, la police danoise a interpellé les ravisseurs présumés, le père de la fillette, un homme Suédo-tunisien de 53 ans ainsi que son complice. «D'après les messages que j'ai reçus, c'était un contrôle aux frontières et ça s'est très bien passé», a fait savoir Éric Vaillant interrogé par nos confrères de BFMTV. Eya a aussitôt pu être mise «en sûreté». Elle va «aussi bien que possible après de tels événements», a noté le magistrat.
Pour la suite de l'enquête, la remise des suspects aux autorités françaises pourrait prendre «de quelques jours à plusieurs semaines». «Cela peut varier, en fonction de la position des mis en cause, s'ils acceptent d'être remis aux autorités françaises ou s'ils décident d'exercer des voies de recours au Danemark.» Les deux hommes devront répondre aux nombreuses interrogations de la justice française, une information judiciaire ayant été ouverte notamment pour violences aggravées sur la mère ainsi que pour soustraction par ascendant et complicité.
Source: Le Figaro
