Des milliers de personnes réunies à Chartres pour le pèlerinage traditionaliste de la Fraternité Saint-Pie X

May 28, 2023
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Plusieurs milliers de pèlerins étaient réunis, samedi 27 mai au matin, au départ de Chartres, pour le pèlerinage traditionaliste organisé par la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X.

Celle-ci annonce 6.000 participants, ce lundi 29 mai, à l’arrivée à Paris, en procession depuis le carrefour des Cascades du Bois de Boulogne jusqu’à la place Vauban, où sera célébrée la messe de clôture du pèlerinage, au pied de la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides.

Un chiffre sensible à celui de l’an passé, mais "en constante augmentation depuis des années", précise l’organisation.

C’est le grand chassé-croisé des pèlerins à Chartres

Le pèlerinage a débuté samedi matin, par une messe célébrée sur le parvis de la cathédrale de Chartres, par l’abbé Jean-Yves Tranchet. Les pèlerins de tradition n’ont toujours pas le droit de célébrer la messe sous le rite tridentin en la cathédrale de Chartres depuis le schisme entre Monseigneur Lefebvre et le Vatican en 1988.

L’an dernier, l’évêque de Chartres, Mgr Christory était allé à la rencontre des pèlerins, avant la messe à Chartres, le samedi matin. De plus, le diocèse ouvre plus tôt la cathédrale, ce jour-là, de façon que les pèlerins puissent y entrer avant de partir vers Paris. Les Béatitudes, le courage de la sainteté, l’audace de la chrétienté, tel est le thème choisi cette année.

Distances avec le Saint-Siège

Fondée en 1970 à Ecône (Suisse) par l’évêque français Marcel Lefebvre, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) est le plus important mouvement catholique intégriste, vent debout contre le concile Vatican II (1962-1965). Elle marque d’emblée ses distances avec le Saint-Siège, refusant de « suivre la Rome de tendance néomoderniste et néoprotestante », née, selon elle, de ce concile dont elle condamne l’œcuménisme et la volonté d’ouvrir l’Église au monde moderne et à la diversité. Ses messes célébrées en latin, le prêtre tournant le dos aux fidèles, symbolisent souvent sa résistance à l’évolution liturgique.

En 1975, la FSSPX perd sa reconnaissance canonique par l’Église catholique. Un an plus tard, son fondateur est sanctionné après avoir ordonné treize prêtres, et la rupture est consommée en 1988, quand Mgr Lefebvre (disparu en 1991) consacre quatre évêques sans l’autorisation de Jean-Paul II, un défi frappé d’excommunication jusqu’à son annulation en 2009 par le pape Benoît XVI.

François Feuilleux

Source: L'Echo Républicain