Une étude britannique révèle que les goélands reluquent nos menus pour s’en inspirer
On le savait peu farouche avec les gourmands promeneurs, en bord de mer. Mais le chapardeur goéland argenté ne se contente pas de piquer du bec dans nos assiettes ou de picorer les déchets alimentaires touchés par l’humain… L’air de rien, le Larus argentatus ne loupe pas une miette de nos menus, qu’il s’applique à copier, révèle une étude publiée le mercredi 24 mai dans la Royal society, équivalent britannique de l’Académie des sciences.
Armés de paquets de chips, des biologistes des universités du Sussex et d’Exeter ont arpenté les 8,7 kilomètres du front de mer de Brighton, station balnéaire du sud de l’Angleterre, pour scruter le comportement alimentaire du volatile, aux printemps 2021 et 2022. Des sachets de pommes frites bleus et verts étaient savamment disposés au sol. Non loin de scientifiques qui se sont appliqués, durant cinq mois, à picorer tour à tour des chips des deux couleurs.
Le volatile est influencé par notre comportement
Le résultat est épatant : dans 95 % des cas, le goéland, après une période d’observation et de tordage de cou en tous sens, s’est décidé à donner des coups de bec au paquet de la même couleur que celui englouti par le chercheur. Paquet que très peu d’oiseaux marins approchaient avant que le biologiste ne commence à manger. Preuve que le volatile peut lire le comportement humain et établir un lien entre un stimulus au sol et celui détenu par [l’homme], concluent les biologistes. S es choix alimentaires sont influencés par notre comportement. »
Pour les scientifiques, ce savoir-faire est probablement le fruit d’une longue cohabitation et des interactions fréquentes entre les goélands et les humains. Le même comportement est fréquemment observé chez les animaux domestiques : les chiens et les chevaux peuvent trouver de la nourriture cachée en prêtant attention aux signaux humains.
Source: Ouest-France
