La principale suspecte condamnée pour harcèlement
Elle ne s’est pas déplacée ce mardi à l’audience devant le tribunal correctionnel de Foix mais sera obligée de s’asseoir dans le box de la Cour d’assises de l’Ariège en novembre prochain. Marie-José Montesinos, actuellement incarcérée à la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse, a été condamnée ce mardi à six mois de prison avec suris pour avoir harcelé son ancien compagnon qu’elle est également soupçonnée d’avoir tué. Cette infirmière aujourd’hui âgée de 61 ans, que certains surnomment « la diabolique », et son amant Jean-Paul Vidal, mécanicien et cascadeur de 52 ans, sont en effet accusés d’avoir tué Christophe Orsaz et sa fille Célia en novembre 2017, un crime sur fond de dépit amoureux. Les victimes vivaient à Mirepoix, à une heure de la Ville rose, et leur disparition n’avait été élucidée que six mois plus tard.
Mais, en amont de cette procédure criminelle, une autre avait été engagée contre Marie-José Montesinos, à la suite d’une plainte déposée par Christophe Orsaz pour vol, harcèlement, et atteinte à l’intimité de sa vie privée. A l’époque, celui qui était son ancien compagnon, reprochait à l’infirmière de lui avoir volé une clé USB contenant des photos dévoilant son intimité, de les avoir diffusées mais aussi de le harceler notamment en le dénigrant auprès de ses employeurs jusqu’à ce que certains d’entre eux décident de se passer des services de ce jardinier paysagiste.
Le représentant du parquet, Benoît de Saintignon, a estimé que les infractions étaient constituées et demandé dix mois de prison avec sursis.
« Elle assumera ce qu’elle a fait »
Du côté de la défense, Laurent de Caunes a déploré une « procédure artificielle » engagée à une époque où les enquêteurs soupçonnaient Marie-José Montesinos d’être liée à la disparition de Christophe Orsaz et de sa fille, dont les corps n’avaient pas encore été retrouvés. « Aujourd’hui, on vous demande de juger une partie d’un autre dossier », a plaidé l’avocat. Aux assises, « elle assumera ce qu’elle a fait », a-t-il ajouté, annonçant vouloir demander de nouvelles expertises sur sa cliente qu’il décrit comme « une personne pleine d’angles, de fractures, de rugosités, en dépression permanente ».
Des membres de la famille de Christophe Orsaz – un frère et deux sœurs – souhaitaient être parties civiles dans ce dossier correctionnel mais leurs demandes ont été rejetées par le tribunal.
Xavier Orsaz, frère de Christophe, était néanmoins satisfait de voir le harcèlement reconnu. « C’est de bon augure pour novembre », a-t-il dit à l’issue du délibéré.
Source: 20 Minutes