Roland-Garros 2023 : Carlos Alcaraz file en huitièmes et continue d’intimider ses adversaires

June 02, 2023
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L’Espagnol Carlos Alcaraz, durant son match face au Canadien Denis Shapovalov, au troisième tour de Roland-Garros, vendredi 2 juin 2023. CHRISTOPHE ENA / AP

Le match avait commencé depuis trente et une minutes quand Denis Shapovalov leva les bras, mi-souriant, mi-résigné, prenant à témoin le public du court Philippe-Chatrier, venu fêter son début de week-end sur le Central de Roland-Garros, vendredi 2 juin au soir. Le Canadien venait de sauver deux balles de set face à Carlos Alcaraz et d’inscrire son premier jeu du match, contrariant le plan de son adversaire, qui lui aurait volontiers collé un 6-0.

L’image résume à elle seule « l’effet » que produit l’Espagnol sur quiconque l’affronte pour la première fois, à l’image du 32e mondial, battu au troisième tour (6-1, 6-4, 6-2). Une puissance qui déménage, une explosivité en coup droit et une volonté de courir après chaque balle comme si chacune était une balle de match. « Je me suis amusée à regarder des vidéos de lui quand il avait 8-9 ans, puis 12-13 ans quand il jouait les Petits As [le championnat du monde officieux des moins de 14 ans, à Tarbes], sa technique est quasi similaire à celle d’aujourd’hui, ça veut dire que déjà, petit, il avait des qualités musculaires et naturelles de coordination extrêmement élevées, voire très rares », atteste Marion Bartoli, consultante pour Prime Video durant la quinzaine parisienne.

A 20 ans (il les a fêtés le 5 mai), le prodige d’El Palmar (Murcie) dispute son premier Grand Chelem dans la peau du n° 1 mondial – le plus jeune depuis la création du classement ATP en 1973 – et avec l’étiquette de favori conforme à son rang. Si l’édition 2023 de Roland-Garros s’annonce plus ouverte que les années précédentes en l’absence du maître des lieux, Rafael Nadal, le nom de son compatriote ressort en tête à égalité avec celui de Novak Djokovic.

« C’est forcément un peu dingue de voir mon nom en tant que n° 1 mondial sur un Grand Chelem, disait le vainqueur de l’US Open 2022 le 26 mai, à trois jours de son entrée en lice. Mais je ne ressens pas plus de pression avant de jouer ce tournoi sous ce statut-là. Je ne dis pas que je suis le favori n° 1, je me mets seulement dans la liste de ceux qui peuvent gagner Roland-Garros, comme beaucoup d’autres. »

« Mentalement, je suis plus fort »

Et l’absence de son glorieux aîné majorquin ne change rien à ses ambitions dans le tournoi. « Même si Rafael Nadal avait été là, je ne me serais pas donné moins de chances de gagner », affirme celui qui avait été stoppé en quarts de finale par l’Allemand Alexander Zverev en 2022. Il ne faut y voir aucune impudence chez le cadet, simplement un appétit pour la compétition qui couve en lui depuis le berceau, ou presque.

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Source: Le Monde