Congé menstruel : Elisabeth Borne souhaite " faciliter " l’engagement des employeurs
La première ministre française, Elisabeth Borne, s’adresse à la presse, le 26 avril 2023. Elle a salué, jeudi 27 avril sur le plateau de France 2, les initiatives en faveur du congé menstruel. BERTRAND GUAY / AFP
La première ministre, Elisabeth Borne, a félicité, jeudi 27 avril, les initiatives prises dans certaines entreprises en faveur du congé menstruel et assuré que le gouvernement « regarde le dispositif » pour « faciliter cet engagement ». Le groupe Carrefour avait annoncé à la mi-avril qu’à partir de l’été 2023 ses salariées souffrant d’endométriose bénéficieront de douze jours d’absence autorisée par an.
Interrogée sur France 2 sur une possible généralisation du congé menstruel, à l’image de l’Espagne, la cheffe du gouvernement a d’abord insisté sur la nécessité de « faire attention aux mots » car « quand on a des femmes qui tous les mois souffrent », comme dans le cas de l’endométriose, « on n’est pas en train de parler de congés ».
Ces femmes « ne doivent pas se résigner à avoir mal, il faut aller voir un médecin parce que ça peut être une maladie » et « dans ce cas-là, il y a des traitements et on peut avoir des arrêts de travail », a-t-elle insisté. Mais « si l’employeur peut s’organiser pour faciliter la vie, c’est une bonne chose et on est en train de regarder comment on peut encourager, faciliter effectivement l’engagement des entreprises », a complété Mme Borne.
Préparation d’une proposition de loi à gauche
En passant par la loi ? « On est en train de regarder le dispositif », a répondu la première ministre. De rares employeurs français offrent déjà la possibilité à leurs employées de prendre des « congés règles ».
Des députés écologistes et socialistes préparent des propositions de loi pour tenter de créer un congé menstruel, quelques mois après l’adoption de ce dispositif en Espagne. « Nous pourrons nous prononcer » lorsque les propositions auront été déposées « et que nous aurons une visibilité sur leur contenu », a par ailleurs expliqué à l’Agence France-Presse Isabelle Rome, la ministre déléguée à l’égalité entre les femmes et les hommes.
Le gouvernement a lancé en janvier une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose, avec un programme de recherche doté de plusieurs millions d’euros.
Le Monde avec AFP
Source: Le Monde