Renversant en finale, le FC Barcelone remporte sa deuxieme C1 feminine
C’est une remontada - une spécialité de la maison catalane - qui permet au Barça de régner sur le football féminin européen. Les Espagnoles sont revenues de très loin, samedi à Eindhoven, pour arracher une deuxième Ligue des champions face aux « Louves » de Wolfsburg (3-2) au terme d’une finale renversante, spectaculaire et disputée dans un stade comble et joyeux.
Menées 2-0 à la mi-temps, les Blaugrana ont renversé la vapeur dans une seconde période survoltée qui a fait chavirer de bonheur les milliers de supporteurs catalans venus garnir le PSV Stadion, rempli par plus de 33.000 personnes.
Guijarro a sonné la révolte
La fête du Barça Femeni, commencée dans les rues ensoleillées d’Eindhoven, a pourtant failli être gâchée par le départ canon des « Wölfinnen », plus entreprenantes et efficaces sous les coups de griffe d’Ewa Pajor (3e, 0-1) et Alexandra Popp (37e, 0-2). Mais les Catalanes se sont approprié la devise de leurs adversaires, « Immer Hungrig » (toujours affamées), pour les croquer au retour des vestiaires.
Patricia « Patri » Guijarro (48e, 50e) a sonné la révolte, du pied gauche puis de la tête, et Fridolina Rölfo (70e) a fini le travail, déclenchant un vacarme de tous les diables dans les tribunes colorées de bleu et de grenat.
Le retour de Putellas
L’équipe catalane s’est comportée en championne, samedi, et a conclu avec orgueil une campagne européenne disputée sans Putellas, gravement blessée l’été dernier avec la sélection et revenue seulement fin avril sur les terrains. La Ballon d'or 2021 et 2022 est entrée dans les dernières minutes de la finale, sa première apparition cette saison dans la compétition, avant de soulever en premier la coupe, sous les cotillons et entourée des siennes, un large sourire aux lèvres.
Deux ans après le titre inaugural de 2021, acquis sans contestation devant Chelsea (4-0), les Barcelonaises renforcent donc le rêve d’hégémonie européenne qu’elles cultivent face à l’affaiblissement de Lyon, monstre sacré du football féminin avec ses huit couronnes, éliminé au printemps en quart de finale. Le souvenir « traumatisant », comme l’a avoué vendredi Alexia Putellas, de la finale perdue la saison dernière face à l’OL est désormais derrière elle, avec un avenir radieux à cultiver.
Pour Wolfsburg, sacré en 2013 et 2014, c’est par contre une cruelle désillusion de plus. Il s’agit de sa quatrième finale continentale d’affilée perdue après 2016, 2018 et 2020. Le Barça a connu ces tourments en 2019 et 2022, un apprentissage difficile mais sûrement bénéfique au moment d’absorber la pression de ces sommets d’ivresse.
Source: 20 Minutes
