Présidentielle 2027 : Adrien Quatennens "reviendra dans la course un jour ou l'autre", assure Mélenchon
Condamné pour violences conjugales, le député du Nord fait encore partie des favoris pour 2027, affirme Jean-Luc Mélenchon dans un entretien à 20 minutes.
Jean-Luc Mélenchon ne jouera pas le faiseur de rois. «Je ne désignerai pas le suivant, s'il doit y en avoir un. C'est à la nouvelle génération de le faire», a-t-il rétorqué dans une interview accordée à 20 minutes, et publiée dimanche soir. Il n'empêche que la liste des potentiels successeurs «s'allonge», a-t-il reconnu. «Je suis certain que ma mise en retrait de l'Assemblée favorise cette émergence.» Pas question toutefois d'enterrer le triple candidat à la présidentielle. «En toutes circonstances, je jouerai un rôle» en 2027, a-t-il rappelé, sans exclure fermement une quatrième candidature.
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Parmi les prétendants au trône, certains se détachent pourtant à gauche. L'élu de la Somme, François Ruffin, est une «figure montante de notre famille», a loué le leader insoumis. Il n'exclut pas non plus de répondre à «l'appel aux dons» lancé par le Picard pour renforcer ses équipes. Même si ce dernier est «parfois un peu à distance du programme pourtant signé ensemble», a-t-il nuancé. Dans ce vivier insoumis «riche de personnalités de haut niveau», Jean-Luc Mélenchon cite sans surprise les noms du coordinateur de LFI, Manuel Bompard, de la présidente du groupe à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, et de la députée du Val-de-Marne et figure médiatique, Clémence Guetté.
Mais surtout, un certain Adrien Quatennens. «Un jour ou l'autre», le député du Nord «reviendra dans la course», a assuré Jean-Luc Mélenchon. Ce n'est pas la première fois que le leader insoumis apporte publiquement son soutien à son dauphin déchu. Longtemps désigné comme le successeur naturel de Jean-Luc Mélenchon, Adrien Quatennens avait été «radié temporairement» du groupe pendant quatre mois en décembre dernier, après sa condamnation à quatre mois de sursis pour violences conjugales. Dès les prémices de l'affaire, son mentor avait salué «sa dignité et son courage». En février dernier, Jean-Luc Mélenchon avait notamment estimé que le Nordiste avait été «assez puni». Adrien Quatennens a depuis retrouvé les bancs insoumis, après un vote tenu secret au sein du groupe.
Source: Le Figaro