les 10 villes en ligne de mire
Un marché immobilier à la traîne
Il faut désormais en moyenne 67 jours pour vendre un bien en France, contre seulement 61 jours il y a un an. Selon Thomas Lefebvre, directeur scientifique chez Meilleurs Agents interrogé par Capital : « Les délais de vente s’allongent car les vendeurs n’ont pas encore pris conscience de la réalité du marché et ont du mal à baisser leur prix. »
La hausse des taux de crédit a plongé le secteur immobilier dans une période de difficultés, rendant plus complexe la tâche des propriétaires souhaitant vendre.
Les 10 villes où les prix pourraient chuter
C'est dans ce contexte que les villes de Tours, Villeurbanne et Clermont-Ferrand font face à une situation particulièrement difficile. Tours voit ses délais de vente augmenter de 28 jours en un an, Villeurbanne de 13 jours et Clermont-Ferrand de 10 jours. De plus, on note une stagnation des prix dans les métropoles, avec une croissance nulle en mai dans les 10 plus grandes villes selon Meilleurs Agents.
Cela pourrait annoncer le début d'un cycle baissier dans les prochaines semaines. Meilleurs Agents conclut : « Cette réaction baissière n’a rien d’anormal et témoigne au contraire du caractère sain du marché qui s’ajuste aux nouvelles conditions économiques et bancaires. »
Une baisse des prix de l'immobilier inédite depuis 2015
Une situation sans précédent vient de se produire dans le monde immobilier - une baisse des prix, la première en sept ans. Au premier trimestre 2023, l'indice notaires-Insee a mis en lumière une diminution moyenne des coûts des biens immobiliers anciens en France. C'est du jamais vu depuis 2015. « C'est comme si nous entrions dans une nouvelle époque », a déclaré Élodie Frémont, la présidente de la commission statistiques des Notaires du Grand Paris.
Elle révèle une baisse de 0,2% entre le dernier trimestre 2022 et le premier trimestre 2023 - une baisse basée sur les ventes enregistrées. L'augmentation des taux des crédits, au-dessus de 3,50% engendre une baisse du pouvoir d'achat des emprunteurs. Ces derniers sont souvent contraints de ne pas acheter le bien convoité ou alors d'essayer de négocier les prix à la baisse avec les vendeurs.
Source: Économie Matin
