Réforme des retraites : "On est en train d'assister à la fin de la démocratie parlementaire", s'indigne Anne Hidalgo, maire socialiste de Paris
L'ancienne candidate à l'élection présidentielle estime que ce mouvement social est "exemplaire, pacifique et unitaire".
"On est en train d'assister à la fin de la démocratie parlementaire" avec la réforme des retraites, s'indigne la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, mardi 6 juin sur France Inter, alors que l'Intersyndicale appelle à une 14e journée de mobilisation contre ce texte.
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L'ancienne candidate à l'élection présidentielle salue ce mouvement social qu'elle qualifie d'"exemplaire, pacifique et unitaire". "Les syndicats ont réussi à faire émerger des sujets que les partis politiques notamment à gauche n'arrivaient pas à poser dans le débat public", soutient l'édile qui évoque notamment "les questions du travail, du rapport au travail et du pouvoir d'achat".
Un nouveau message sur la façade de l'Hôtel de ville
En soutien à cette mobilisation, des banderoles avec un clin d'œil ont été installées par la mairie de Paris sur la façade de l'Hôtel de ville. La justice avait pourtant sommé début mai la municipalité de retirer les anciennes banderoles installées sur le fronton et sur lesquelles figuraient l'inscription "solidaire du mouvement social". Cette fois il s'agit d'un "message fraternel", soutient Anne Hidalgo. Elle assure qu'il s'agit d'un "message de vigilance démocratique". "Le fronton de la mairie de Paris est très neutre, très bienveillant, très fraternel et très en soutien de la démocratie", ajoute la maire.
Pour Anne Hidalgo, la réforme des retraites du gouvernement, passée via le recours à l'article 49.3 de la Constitution, révèle un "système très injuste qui va continuer à pénaliser les femmes, les plus pauvres et les gens qui sont rentrés tôt dans la vie active". La maire socialiste déplore également un manque "de négociations et de discussions" non seulement entre le gouvernement et les organisations sociales, mais également à l'Assemblée nationale.
Source: franceinfo