Mercato PSG - Défaites en cascades, polémiques en tous genres : Galtier, onze mois en enfer
Christophe Galtier a toujours pris soin de son image. Entraîneur affable, il est dans le partage avec ses joueurs, comme avec les médias. Mais samedi, c'en était trop. Trop de sifflets, trop de critiques à affronter, trop de pression à supporter. Sur la pelouse du Parc des Princes, il a perdu son sourire et filé en catimini dans le vestiaire quand ses hommes fêtaient, mollement il est vrai, le 11e titre de champion de France du club . Galtier s'est retrouvé seul au bout d'une saison éprouvante à tous points de vue.
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Maintenant, je sais ce que c’est d’être dans le tribunal médiatique, se défendait-il samedi après une énième défaite contre Clermont. Il y a eu très peu de bienveillance, parfois des insultes, des paroles déplacées, il a fallu encaisser." Chouchou des médias à son arrivée, il a vite appris qu'à Paris, les statuts sont fragiles et vacillent vite surtout au poste le plus exposé du club. Thomas Tuchel et Mauricio Pochettino en avaient fait l'expérience avant lui. Seul, lâché par son équipe qui n'a pas su sauver sa tête, lâché par un public qui l'a hué plus que de raison, puis par ses dirigeants quelques jours plus tard . Au bout de onze mois dans la lessiveuse parisienne, il finit essoré. ", se défendait-il samedi après une énième défaite contre Clermont." Chouchou des médias à son arrivée, il a vite appris qu'à Paris, les statuts sont fragiles et vacillent vite surtout au poste le plus exposé du club. Thomas Tuchel et Mauricio Pochettino en avaient fait l'expérience avant lui.
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Bascule Coupe du monde et bilan impardonnable
D'un côté, il y a le terrain où, conformément aux ambitions et aux moyens déployés, la moindre baisse de régime est difficilement tolérée. Galtier a tenu les promesses jusqu'au mois de novembre. Son PSG ne perdait pas, offrait du spectacle et il tirait le meilleur de ses hommes forts. Mais la suite des évènements donne une autre interprétation au début de saison canon : et si Neymar et Messi avaient tenu Paris sur leurs épaules pour préparer idéalement la Coupe du monde ? Celle-ci passée, tout s'est effondré, dans des proportions qui permettent au moins de douter.
Christophe Galtier, ancien entraîneur du PSG Crédit: Getty Images
"La juste analyse, que vous ne voulez pas faire, c'est qu'il y a eu un PSG avant la Coupe du monde, et un PSG post-Coupe du monde, avec des joueurs très importants qui pour certains ne jouent pas depuis 16, 17 matches", rappelait-il en mai après la victoire du sacre à Strasbourg. Il a raison. La Coupe du monde a cassé la dynamique et les blessures de Presnel Kimpembe, et surtout, Neymar ont fragilisé son équipe.
Mais Paris paraissait suffisamment armé, tout de même, pour s'offrir la Ligue 1 avec plus de marge, proposer une autre résistance au Bayern en C1 ou aller au bout en Coupe de France. Dix défaites en cinq mois, voilà le terrible bilan d'une équipe qui n'en était plus une. Galtier peut avoir toutes les excuses du monde, son bilan est, de ce point de vue, indéfendable.
Char à voile et soupçons de racisme
Il n'est évidemment pas le seul responsable. L'environnement du PSG et son mode de fonctionnement en font, de toute façon, le club le plus difficile à coacher au monde. Trop de libertés laissées aux joueurs, trop de déférence des hommes forts pour les stars de l'effectif : la position du coach est très inconfortable. Surtout lorsque celui-ci n'a, pour seul carte de visite, qu'un titre de champion de France avec Lille et une Coupe de la Ligue avec l'ASSE. Qu'il se rassure, même Mauricio Pochettino et sa cote d'enfer en Premier League ont fini par exploser au PSG. Cela n'enlève rien à ses responsabilités dans les résultats indigents de son équipe mais elles doivent être partagées.
Le directeur sportif du PSG Luis Campos et l'entraîneur parisien Christophe Galtier avant le match entre Paris et Lens en Ligue 1, le 15 avril 2023 Crédit: Getty Images
Mais s'il a parfois perdu son œil rieur, Galtier a donné le change jusqu'au bout à la presse, défendant becs et ongles son bilan alors que son sort était scellé depuis plusieurs semaines. S'il assure aujourd'hui ressortir "plus fort" de cette éprouvante saison, il faudra guetter son rebond. Tous ceux qui l'ont précédé ont su prouver leur valeur après leur passage raté à Paris. Voilà pourquoi il ne faut jamais se montrer catégorique avec un entraîneur du Paris-Saint-Germain, même après onze mois en enfer.
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Source: Eurosport FR
