Foot: la FFF lance une enquête interne après les accusations de harcèlement d'un ex-arbitre

June 08, 2023
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La fédération française réagit aux accusations de Nicolas Pottier dans le magazine So Foot.

La Fédération française de football (FFF) a annoncé jeudi le lancement d'une enquête interne après les accusations de «harcèlement moral et sexuel» émises par un ex-arbitre actuellement coordinateur fédéral de l'arbitrage amateur. Dans le magazine So Foot, l'ancien arbitre Nicolas Pottier, président du district de Mayenne et en charge pour la FFF de l'arbitrage amateur, charge jeudi le système de l'arbitrage dans le football français, entre copinage, «discrimination positive» et tabous sur l'homosexualité.

Il annonce dans le magazine avoir porté plainte le 14 février pour «harcèlement sexuel et moral dans le cadre privé et professionnel», et également pour «viol contre X» pour des faits remontant à mai 2009 après un match qu'il a arbitré. «La FFF diligente immédiatement en qualité d'employeur une enquête interne confiée à un cabinet extérieur spécialisé, Alcens», a-t-elle annoncé dans un communiqué, ajoutant qu'elle se constituerait partie civile dans le cadre de la procédure judiciaire à la suite de la plainte pour viol.

Dans So Foot, Nicolas Pottier affirme notamment avoir payé professionnellement le fait d'assumer son homosexualité

La Fédération a également annoncé la désignation prochaine «d'une personnalité qualifiée et indépendante pour conduire une mission d'analyse (...) de la politique fédérale de l'arbitrage, afin d'en renforcer, le cas échéant, l'efficacité».

Dans So Foot, Nicolas Pottier (43 ans) affirme notamment avoir payé professionnellement le fait d'assumer son homosexualité, ce qui a selon lui «représenté un problème dans le milieu». Il se dit «victime d'une machination» ayant freiné sa carrière, alors qu'il avait officié dès l'âge de 29 ans en première division, et épingle un «système opaque, pervers et dépassé».

La Fédération a fait l'objet ces derniers mois d'un rapport d'audit diligenté par le ministère des Sports, qui a notamment considéré que la politique fédérale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles «manqu(ait) d'efficacité et d'efficience». Rattrapé par les polémiques et les accusations de harcèlement moral et sexuel, l'ancien président de l'instance Noël Le Graët a démissionné fin février, remplacé par intérim par son vice-président Philippe Diallo.

Source: Le Figaro