"Pour le syndicalisme, c'est une forme de défaite productive", estime Laurent Berger
Pour le secrétaire général de la CFDT, "on n'a pas marché pour rien", mais regrette que "la rue ne gagne pas toujours".
Quelle leçon tirer du mouvement contre la réforme des retraites ? "Pour le syndicalisme, c'est une forme de défaite productive", répond le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, jeudi 8 juin sur franceinfo. "On a perdu sur le texte, mais ça a été productif sur l'image qu'on a donnée du syndicalisme" ou encore "du monde du travail", explique-t-il. "On n'a pas marché pour rien", assure-t-il, tout en regrettant que "la rue ne gagne pas toujours".
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Pour le leader syndical, une page se tourne après la 14e journée de mobilisation qui a eu lieu mardi. "Non", la CFDT ne manifestera plus contre la seule réforme des retraites, indique-t-il. "Je n'ai pas envie de mentir à ces salariés qui se sont mobilisés" et "qui ont payé pour le faire, parce qu'ils ont eu des retraits sur salaire, de leur dire 'on peut continuer comme ça, et égrener des journées de mobilisation pour finir par faire la démonstration d'une faiblesse" avec des chiffres de participation très bas.
"J'adorerais être dans la superpuissance et gagner à tous les coups, ça ne marche pas comme ça dans la vie" reconnaît-il. Toutefois, "le combat, il peut se poursuivre dans les entreprises" ou dans "les administrations", selon lui. Il peut aussi "se poursuivre dans le niveau interprofessionnel sur les questions de salaires, de conditions de travail, de protection sociale" ou bien "en créant des sections syndicales, en se syndiquant".
Source: franceinfo
