Santé : certains compléments alimentaires à base de plantes sont contre-indiqués, alerte l’Anses
Les compléments alimentaires à base de plantes peuvent présenter des risques parfois graves pour la santé, a averti jeudi de nouveau l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), qui a dressé un panorama pour 118 plantes utilisées.
Ces compléments, « loin d’être anodins, peuvent entraîner des effets indésirables parfois graves, comme des allergies sévères ou des atteintes hépatiques potentiellement mortelles », a rappelé l’Anses dans un communiqué.
Consommateur mal informé
À la différence des médicaments, les compléments alimentaires ne comportent pas de notice obligatoire où des informations de sécurité pourraient apparaître. Seules quelques informations succinctes, comme la liste des ingrédients, doivent être indiquées.
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L’Anses avertit que « la simple mention de la présence de plantes dans les compléments alimentaires peut parfois être faussement rassurante pour le consommateur, alors que certaines plantes peuvent présenter un risque dans certaines conditions d’utilisation, selon le type d’extraits de plantes ou la sensibilité de populations particulières, comme les femmes enceintes ou les enfants ».
Et les compléments alimentaires ne font que « très rarement l’objet de conseils aux consommateurs, qui peuvent donc ingérer des produits inadaptés à leur santé ». Pour prévenir des effets indésirables, l’Anses a analysé et adapté les mentions et restrictions existantes pour les médicaments à base de plantes, en les transposant aux compléments alimentaires contenant ces mêmes plantes, dans un avis qui vient d’être publié.
Elle a aussi listé l’ensemble des précautions d’emploi, recommandations, contre-indications et interactions médicamenteuses potentielles relatives à 118 plantes médicinales utilisées dans les compléments alimentaires.
De l’achillée millefeuille au gingembre, en passant par le millepertuis, un tableau synthétique pour chaque plante est accessible en ligne, principalement pour les médecins, pharmaciens, nutritionnistes. L’aloe vera est par exemple contre-indiqué en cas d’occlusion intestinale, de maladie inflammatoire intestinale. L’échinacée l’est en cas de pathologie du système immunitaire ou de prise de médicaments affectant le système immunitaire ou encore le ginkgo biloba en cas d’épilepsie.
Source: Le Parisien