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Menhirs de Carnac : " On n’a pas détruit la Joconde " [Vidéo]
Oui. La façon dont cette affaire a été présentée, dans un premier temps, ne pouvait conduire qu’à une explosion. 37 menhirs, la photo des alignements de Carnac , une grande enseigne de bricolage, tous les ingrédients étaient là… Alors qu’au final, on parle de quatre pierres qui sont potentiellement des menhirs, dans une zone artisanale à deux kilomètres des alignements. Ces pierres avaient peut-être une valeur archéologique mais, ce qui est sûr, c’est qu’on n’a pas détruit la Joconde. Le communiqué de la Drac (direction générale des affaires culturelles) est clair sur ce point. Hélas, nous sommes dans un environnement médiatique où l’on écoute davantage les gens qui hurlent sans savoir que ceux qui disent la vérité.
Il y a eu un dysfonctionnement, c’est une évidence. Mais pas du fait de la mairie de Carnac. Dans cette affaire, je n’ai rien fait de répréhensible. L’éventuelle suite judiciaire le montrera. Je rappelle que le maire n’est pas chargé des fouilles. Et qu’entre les premières recherches, datant de 2015, et l’événement actuel, il y a eu un nouveau PLU (plan local d’urbanisme) à Carnac, dans lequel les services de l’État ne m’ont pas demandé d’inscrire ce secteur en zone de présomption de prescription archéologique. C’est sur la base de ce PLU que le permis de construire a été accordé.
Ce n’est clairement pas un plus pour le dossier Unesco. Toute personne qui vous dirait le contraire serait malhonnête. Cela dit, c’est le ministère de la Culture qui décidera de la sélection du dossier. Compte tenu de la clarification de la Drac, qui dépend de ce ministère, je ne pense pas que cette polémique affectera notre candidature de manière importante.
À titre personnel, comment avez-vous vécu cette polémique ?
Je sors de 24 heures que je ne souhaite à personne. Ces orages de haine vont vraiment très loin. J’ai le cuir épais et je n’accorde aucune importance à ce que des anonymes, tranquillement assis derrière leur ordinateur, peuvent dire sur les réseaux sociaux, sans rien connaître au sujet. Ce qui me dérange le plus, ce sont les attaques dont ont été victimes ma femme et mes enfants. Ils ont reçu beaucoup d’insultes alors qu’ils n’y sont pour rien.
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Les anonymes ne sont pas les seuls à s’être exprimés. Le député breton Marc Le Fur (LR), par exemple, a parlé de « massacre » et de « bricolage administratif affligeant ». Que vous inspire cette réaction ?
Marc Le Fur ne s’est jamais occupé du dossier Unesco. J’y travaille depuis douze ans. Le voir débarquer sur un sujet qu’il ne connaît pas, pour se faire un peu de publicité à bon compte, me désole. D’une façon générale, les politiques nationaux qui tweetent sans savoir, sans se renseigner, sans réfléchir, ont une responsabilité. Ils alimentent les mêmes comportements chez nos citoyens.
Source: Le Télégramme
