Accusé de viols, séquestrations et violences sur des jeunes femmes, un collaborateur du Sénat en prison

June 09, 2023
111 views

Des ors du palais du Luxembourg aux geôles d’une prison. Telle est la chute de L.-G. R., collaborateur parlementaire d’une sénatrice Renaissance et enseignant à Sciences-Po Paris. Selon une source judiciaire, le jeune homme de 26 ans, au parcours étudiant et professionnel brillant, a été mis en examen ce vendredi 9 juin au soir par une juge d’instruction parisienne notamment pour « viols aggravés », « arrestations, enlèvements et séquestrations », « violences aggravées », « administrations de substances nuisibles », « menaces de mort » et « atteinte à l’intimité de la vie privée ».

Il a été placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet de Paris. Au moins six victimes ont été identifiées à ce stade de l’enquête.

« C’est un homme qui a zéro limite et qui gravite dans tous les milieux »

L.-G. R. avait été interpellé mercredi à Paris par les enquêteurs du 3e district de la police judiciaire de Paris et son domicile et son bureau au Sénat avaient été perquisitionnés. Au moins six jeunes femmes, dont certaines travaillant dans les milieux politiques, ont dénoncé des relations d’emprise avec ce conseiller politique, faites d’abus sexuels avec des pratiques extrêmes imposées, de violences régulières, d’humiliations et de menaces.

Plusieurs d’entre elles ont également révélé avoir été contraintes par la force et les coups de rester dans l’appartement du jeune homme, situé près du Sénat, lors de crises de jalousie ou de disputes. La juge d’instruction a retenu pour l’heure des viols sur trois des plaignantes et des violences pour les six. « C’est un homme qui a zéro limite et qui gravite dans tous les milieux, des grandes écoles à la politique. Moi, je suis une plainte parmi plusieurs », a confié l’une des six plaignantes au média Factuel.

Des poursuites pour administrations de substances nuisibles ont également été retenues par le magistrat instructeur car L.G. R. est soupçonné d’avoir transmis, en connaissance de cause, un virus lors d’une relation sexuelle avec l’une des jeunes femmes. Le jeune homme travaillait depuis 2018 au Sénat, d’abord auprès d’une sénatrice Les Républicains puis, depuis deux ans, pour le compte d’une sénatrice de la majorité présidentielle.

Source: Le Parisien