VIDÉO. Attaque à Annecy : " Une force en moi m’a dit d’intervenir ", témoigne Henri, " le héros aux sacs à dos "

June 09, 2023
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Filmé la veille en train de repousser l’assaillant, lors de l’attaque au couteau à Annecy qui a fait six blessés (dont quatre enfants), Henri d’Anselme, 24 ans, a reçu ce vendredi les félicitations en personne du président Emmanuel Macron. Quelques instants après sa rencontre avec le chef de l’État, venu avec son épouse Brigitte Macron saluer le courage du jeune homme et celui des équipes de secours intervenues pendant la dramatique agression, nous avons pu rencontrer le « héros aux sacs à dos ».

Que faisiez-vous au moment où l’attaque a eu lieu ?

HENRI D’ANSELME. Je me trouvais sur le Pâquier (NDRL: le parc près du lac d’Annecy). J’étais en direction de la cathédrale d’Annecy que je voulais revoir une dernière fois avant de repartir vers l’autoroute pour faire du stop, dans mon périple de neuf mois des cathédrales. Et j’ai croisé le chemin de ce tueur. En voyant l’agression, j’ai cru d’abord que c’était un vol à l’arraché. Mais je me suis très vite rendu compte qu’il s’agissait d’une attaque au couteau. J’ai agi comme tout français le ferait ou devrait le faire, à partir du moment où il s’est nourri de belles choses avant.

Comment vous vous sentiez à ce moment-là ?

J’ai vraiment senti une espèce de force intérieure énorme à me jeter un peu dans l’action. Parce que quand j’ai croisé le regard du gars qui, à un moment, s’est retourné contre moi pour essayer de me donner des coups de couteau, j’ai senti très vite qu’il était habité par une force très mauvaise qui le poussait à agir. Et pour moi, c’était impensable de laisser ces enfants sans défense.

Vous avez quand même vite compris la gravité des faits ?

J’ai quand même rapidement vu le couteau, un long couteau noir et très rapidement, j’ai vu qu’il ciblait les enfants. Et donc, je n’ai pas réfléchi. C’était très naturel d’intervenir et de ne pas laisser faire ça. Peut-être que mon action sera un symbole pour tous ceux qui refusent de courber la tête face à ce genre d’événement où le mal se déchaîne.

Source: Le Parisien