Plus belle la vie de retour sur TF1 ? L'avis tranché de David Baïot
Erika Sainte et David Baïot forment un duo inédit dans le téléfilm de France 3 La Malédiction du lys, samedi 10 juin à 21 h 10. Le comédien, révélé par Plus belle la vie, se veut un artiste engagé dans ses choix artistiques.
Dans La Malédiction du lys, vous formez un duo avec Erika Sainte. À quoi vous confrontez-vous ?
David Baïot : Tout démarre par le meurtre d'un notable de Bordeaux, assassiné selon un rite originellement réservé aux esclaves noirs fugitifs. Clémence enquête et se voit flanquer d'un adjoint, Antoine, que j'incarne, et dont elle ne veut pas. On va vite apprendre qu'Antoine est un infiltré et qu'il a des choses à cacher... J'ai adoré jouer ce personnage que je vois comme un serpent. Il a du caractère et du mystère. Et j'ai adoré aussi composer ce duo avec Erika. C'est une partenaire de jeu géniale, tellement juste !
Des meurtres en province, un binôme mal assorti, des légendes... Comment se démarque cet opus d'un unitaire de la collection Meurtres à... ?
La fiction s'appuie sur ces codes, mais la production et Philippe Niang, à la réalisation, ont trouvé des twists incroyables qui vont cueillir les téléspectateurs. On a énormément bossé l'écriture parce que je ne voulais pas que mon personnage soit le Noir de service qui enquête sur la traite négrière, ni celui qui donne des leçons d'histoire aux Blancs. Il fallait éviter les clichés.
Vous refusez d'être un porte-drapeau ?
Ma façon d'être porte- drapeau, c'est de m'emparer de sujets forts, qu'il s'agisse des Noirs, de la communauté LGBT+... J'ai besoin d'apprendre quand je m'engage sur un projet. Pour cet unitaire, par exemple, j'ignorais que de grandes familles bourgeoises de Bordeaux ou de La Rochelle ont pu prospérer grâce à la traite des Noirs.
Le Groupe TF1 étudie la possibilité d'un retour de Plus belle la vie sur une de ses chaînes. Qu'en pensez- vous ?
Que du bien. Cette série a marqué ma vie. Il ne se passe pas un jour sans qu'on m'en parle, pourtant j'ai arrêté en 2017. J'ai grandi en incarnant Djawad, et ce personnage m'a rendu très heureux. Je crois que le public l'aimait bien.
Quel souvenir gardez-vous de Michel Cordes (Roland Marci) décédé en mai dernier ?
C'était un pilier de Plus belle la vie. Il avait une telle présence ! C'était un homme extrêmement bienveillant et d'une grande ouverture d'esprit avec un cœur énorme. J'aimais beaucoup parler avec lui. Il était si gentil. On a tous eu énormément de peine.
Source: Téléstar
