Angleterre - France : Les Bleues visent " un hold-up " et le Grand Chelem chez leur bête noire

April 28, 2023
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Voilà, nous y sommes. Comme prévu, l’Angleterre et la France vont se défier samedi à Twickenham pour le gain du Tournoi des VI Nations, avec le Grand Chelem en jolie cerise sur le gros gâteau. « On est là où l’on voulait être, assure la sélectionneuse Gaëlle Mignot qui, associée à David Ortiz, a pris le relais de Thomas Darracq après la troisième place lors de la Coupe du monde, cet automne en Nouvelle-Zélande. Autant sur le plan comptable qu’au niveau du jeu, avec de gros efforts sur le circuit défensif. On trouve aussi des repères sur le plan offensif. Chacune arrive à trouver sa place. »

L’état de grâce se poursuit pour le nouvel encadrement, alors que la fin de l’ère précédente avait été marquée par une épaisse défiance des joueuses à l’égard du staff, pour cause notamment de projet de jeu jugé cadenassé. Après un démarrage poussif en Italie (12-22), les Bleues de la nouvelle capitaine Audrey Forlani sont clairement montées en régime, en rossant tour à tour l’Irlande (3-53), l’Ecosse (55-0) et le pays de Galles (39-14).

🏴󠁧󠁢󠁥󠁮󠁧󠁿⚔️🇫🇷 𝑪𝒆 𝒘𝒆𝒆𝒌-𝒆𝒏𝒅 𝒄’𝒆𝒔𝒕 𝒄𝒓𝒖𝒏𝒄𝒉 𝒂̀ 𝑻𝒘𝒊𝒄𝒌𝒆𝒏𝒉𝒂𝒎 !

Découvrez votre #XVdeFrance pour leur dernier match du #TikTokW6N 🤩#NefaisonsXV #ANGFRA pic.twitter.com/3V9vu3gONW — France Rugby (@FranceRugby) April 27, 2023 L‘accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement En cliquant sur « J‘ACCEPTE », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires J‘ACCEPTE Et pour mieux rémunérer 20 Minutes, n'hésitez pas à accepter tous les cookies, même pour un jour uniquement, via notre bouton "J‘accepte pour aujourd‘hui" dans le bandeau ci-dessous. Plus d’informations sur la page Politique de gestion des cookies.

Mais face à elles se dresse désormais une muraille blanche : les Anglaises n’ont perdu qu’un seul de leurs 35 derniers matchs. Pas de bol, c’était la finale du Mondial, face aux hôtes néo-zélandaises (34-31)… Avec 42.579 spectateurs à l’Eden Park d’Auckland le 12 novembre, le rugby féminin établissait un nouveau record, qui sera battu à Twickenham, où quelque 55.000 personnes sont attendues.

Les garçons, un exemple à suivre

« Personne n’a connu cette affluence, ce sera la même chose pour les Anglaises, veut croire la trois-quarts centre Gabrielle Vernier. C’est un spectacle mondial pour notre sport, et on a la chance d’y participer. On sent une super dynamique dans un groupe qui se construit. Nous avons toutes les armes en mains pour essayer de faire un hold-up. »

Sur une terre hostile, face à un adversaire qui a concassé les quatre autres nations dans ce Tournoi sur un score moyen de 58-3, une victoire ressemblerait à un beau braquage, en effet. Antoine Dupont et ses copains ont montré le chemin (succès 53-10) voici un mois et demi. Mais les Red Roses sont bien plus dominantes en Europe que leurs homologues masculins, avec quatre Grands Chelems de rang et 11 victoires d’affilée face aux Bleues, deux séries en cours…

Une série ? Quelle série ?

« On ne s’est pas étalé sur le sujet, promet la 3e ligne centre Charlotte Escudero. Moi, par exemple, je n’ai joué qu’une fois contre les Anglaises. » « Ce sera mon premier match face à elles, embraie la très vive ailière Mélissande Llorens, inarrêtable en cette fin de compétition, avec trois essais à la clé. Je n’ai pas de passé contre cette équipe. » On a bien compris le message, récapitulé au cas où par David Ortiz : « On ne parle pas de dynamique, car c’est une nouvelle histoire que l’on a commencé à écrire depuis un mois. »

Du passé, faisons table rase, donc, même si l’adversaire, dont l’historique sélectionneur Simon Middleton achèvera samedi une aventure de sept ans, semble encore plus complet qu’avant. Traditionnellement impitoyables sur ballons portés près de la ligne adverse, les Anglaises ont enrichi leur panoplie, comme l’indique Gabrielle Vernier : « Avec de nouvelles filles, elles arrivent à maintenir une efficacité toujours aussi impressionnante, assure la centre de Blagnac, le club haut-garonnais principal fournisseur des Bleues (six titulaires ce samedi). Elles ont un gros huit de devant, mais aussi des ailières qui ont du feu dans les jambes et qui franchissent. »

Un exploit outre-Manche validerait les promesses semées par les Françaises et saluées par des stades à guichets fermés à Vannes contre les Ecossaises (10.000 personnes), puis à Grenoble devant les Galloises (18.604 spectateurs, un éphémère record dans le Tournoi des VI Nations féminin puisqu’il sera battu à Twickenham).

Il constituerait aussi la plus belle des sorties pour la demi d’ouverture Jessy Trémoulière, à l’occasion de sa 78e et ultime sélection. L’Auvergnate de 30 ans était dans l’équipe qui a battu pour la dernière fois les Anglaises sur la route du Grand Chelem 2018 (18-17 à Grenoble). Sacrée meilleure joueuse du monde cette année-là, elle avait même planté l’essai victorieux, à la dernière minute.

Source: 20 Minutes