Chantal Goya revient sur son enfance dans "TPMP People"
Née en Indochine française - quelques années avant le conflit d'indépendance - la chanteuse a connu des débuts bien éloignés des strass et des paillettes qu'elle a connues par la suite.
Une icône. L'actrice et chanteuse française de 81 ans a bercé l'enfance de millions d'enfants avec ses titres Pandi-panda ou Bécassine. Ce samedi 10 juin, Bernard Montiel l'a accueillie sur le plateau de l'émission «TPMP People» diffusée sur C8. Et si depuis le début de sa carrière dans les années 60 toutes les générations la connaissent, sa carrière dans la chanson n'était pas assurée.
Ses titres particulièrement joyeux cachent en réalité une enfance bien plus sombre. Née à Saïgon en Indochine en 1942 - qui aujourd'hui se trouve être Hô Chi Minh au Vietnam -, elle est l'aînée d'une fratrie de cinq enfants. À l'âge de trois ans, elle se trouve contrainte de quitter l'Indochine française avec sa famille aux débuts du conflit d'indépendance. Le présentateur rappelle qu'elle a «évité une mort certaine», ce à quoi acquiesce Chantal Goya.
«J'étais tellement révoltée»
«Ma mère nous a toujours habitués à nous battre, même petits. Elle nous disait la vérité, elle disait “aujourd'hui ça va être très compliqué, ton papa sera peut-être plus là”», s'est-elle remémoré. Son père, Bertrand de Guerre, d'origine vosgienne, détenait alors une plantation de caoutchouc au Vietnam. Avec le conflit d'indépendance, la menace planait sur la famille de Guerre.
La petite fille alors âgée de 3 ans a tenu tête à des soldats des forces vietminhs tandis qu'ils s'étaient rendus au domicile familial pour procéder à l'arrestation du père de Chantal Goya. Déjà ligoté par les miliciens, Bertrand de Guerre sera finalement relâché après une intervention pleine d'aplomb de sa fille aînée. «J'étais tellement révoltée que je disais “jamais ils ne tueront papa”, alors que j'étais haute comme ça», a-t-elle mimé avant de poursuivre : «j'ai sauvé ma famille et puis on est rentrés en France, dans les Vosges».
Source: Le Figaro
