L’église de Carnac taguée en référence aux menhirs détruits pour construire une zone commerciale

June 11, 2023
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BRETAGNE - Le maire de Carnac (Morbihan), vilipendé sur les réseaux sociaux après la destruction de menhirs dont la valeur fait débat dans une zone commerciale, a annoncé dimanche que l’église Saint-Cornély, classée aux monuments historiques, avait été taguée.

« J’imagine que les protecteurs acharnés du patrimoine qui appellent à ma mort et à brûler ma maison, s’attaquent à ma famille, sont les mêmes qui, cette nuit, ont tagué et profané un joyau du XVIe siècle, notre église Saint-Cornély », a dénoncé sur sa page Facebook Olivier Lepick.

« Je crois que c’est Albert Einstein qui disait que seules deux choses qui étaient infinies, étaient l’univers et la bêtise humaine. Je suis profondément triste », a ajouté Olivier Lepick, qui a également publié sur son compte des messages de haine le visant.

Selon les images diffusées, un tag « Tout raser comme les menhirs » apparaît sur le porche de l’église.

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Olivier Lepick avait indiqué vendredi à l’AFP que son domicile avait été placé sous la protection de la gendarmerie à la suite de menaces et d’insultes.

Un archéologue amateur de Carnac avait affirmé début juin dans un billet de blog qu’une quarantaine de petits menhirs avaient été détruits dans un chantier de construction d’un magasin de bricolage.

Réagissant à l’émotion suscitée par cette destruction, la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) de Bretagne a souligné le « caractère encore incertain et dans tous les cas non majeur des vestiges » trouvés lors des fouilles préventives de 2015. Le maire avait attesté de son côté avoir « parfaitement respecté la législation » et invoqué lui aussi « la faible valeur archéologique » des objets retrouvés.

Le 13 mai, c’est dans cette même église située dans la commune touristique du littoral breton que plusieurs dizaines de manifestants proches de l’organisation catholique intégriste Civitas avaient empêché la tenue d’un concert d’une organiste américaine. Deux personnes seront jugées en mars 2024 pour atteinte à la liberté d’expression et violence volontaire.

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Source: Le HuffPost