En Espagne, l’alliance jadis impensable entre le Parti populaire et les extrémistes de Vox
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D’une motion de censure à l’autre, les relations se sont apaisées et normalisées entre les deux formations.
Madrid
«Oubliez le cordon sanitaire, ça n’existe pas en Espagne. La logique des blocs droite gauche est totale.» Le conseil, donné par le politologue Pablo Simon, rend compte de la disparition progressive mais spectaculaire des doutes qui pouvaient subsister quant à l’opportunité d’alliances entre la grande formation de la droite traditionnelle, le Parti populaire (PP), et Vox, le parti né en 2013 d’une scission de la frange radicale du PP.
Des pactes inévitables, à l’échelon local, depuis les élections municipales et régionales du 28 mai dernier, et qui le deviendront probablement au niveau national si l’addition des sièges permet aux deux partis de prendre le pouvoir ensemble après les élections générales convoquées pour le 23 juillet prochain.
Le fait est que Vox et le PP sont prêts à gouverner ensemble. Et Vox n’a eu à faire pour cela aucun effort particulier de modération Steven Forti, professeur d’histoire à l’Université autonome de Barcelone
Pourtant, le rapprochement n’allait pas de soi. «Nous ne sommes pas comme vous! lançait encore en octobre 2020 Pablo Casado, qui présidait alors le PP. Cela faisait trente ans que la gauche rêvait d’un parti comme le vôtre, vous le lui avez offert
Source: Le Figaro
