Etats-Unis : Donald Trump s’exprimera mardi après sa comparution durant laquelle il plaidera non-coupable

June 12, 2023
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Donald Trump ne compte pas se laisser abattre par l’affaire des archives présidentielles. L’ancien président, qui veut reconquérir la Maison-Blanche en 2024, s’exprimera mardi soir après sa comparution devant le tribunal fédéral de Miami en Floride, a annoncé dimanche son équipe de campagne. Dans ce dossier, il est inculpé de 37 chefs dont « rétention illégale d’informations portant sur la sécurité nationale », « entrave à la justice » et « faux témoignage ».

L’ancien locataire du bureau ovale s’exprimera depuis l’un des terrains de golf dont il est le propriétaire, dans le New Jersey, à 20h15 (mercredi à 02h15 à Paris), après cette première audience. Il est accusé d’avoir, lorsqu’il a quitté la Maison-Blanche, emporté des milliers de documents dont certains confidentiels alors qu’il aurait dû les confier aux Archives nationales, et d’avoir ensuite refusé d’en restituer la majeure partie en dépit des demandes de la police fédérale (FBI).

Des poursuites « motivées politiquement » pour 47 % des Américains

Sur Fox News, l’une de ses avocates Alina Habba a confirmé dimanche qu’il plaidera non-coupable, dans cette affaire dont les conséquences politiques sont difficiles à mesurer pour Donald Trump, toujours favori de la primaire des républicains.

D’après un sondage ABC News/Ipsos rendu public dimanche, 47 % d’un échantillon de 910 Américains interrogés vendredi et samedi pensent que les poursuites dans ce dossier sont « motivées politiquement », contre 37 % qui ne le pensent pas. Mais dans le même temps, 61 % des sondés estiment que ces poursuites sont « très graves » (42 %) ou « assez graves » (19 %), y compris 38 % des républicains.

Dans ce contexte, les alliés du candidat de 76 ans ont redoublé d’effort durant le week-end sur les plateaux télévisés pour assurer qu’il n’avait rien à se reprocher. « Il a parfaitement le droit de détenir des documents classifiés qu’il avait déclassifiés », a assuré Alina Habba. « Ce sont des notes, des choses qu’il a le droit d’emporter », a-t-elle ajouté.

« L’habileté du président à classifier et à contrôler l’accès aux informations relatives à la sécurité nationale découle de la Constitution (…) Il a dit qu’il avait déclassifié ce matériel, il peut le mettre où il veut, il peut le traiter comme il veut », a abondé sur CNN le président de la commission judiciaire de la chambre des représentants, Jim Jordan, un proche allié.

Un document audio qui plombe sa défense

L’argument, déjà mis en avant par Donald Trump, est cependant battu en brèche dans l’acte d’accusation dévoilé jeudi, qui révèle qu’en juillet 2021, il a montré à quatre personnes dépourvues d’habilitation secret-défense « un plan d’attaque » que lui avait préparé le ministère de la Défense lorsqu’il était président. « En tant que président, j’aurais pu les déclassifier (…) maintenant je ne le peux plus, mais il s’agit toujours de secrets », dit celui qui n’est déjà plus, à l’époque, président, sur un enregistrement audio cité par le document judiciaire.

Source: 20 Minutes