La motion de censure Nupes contre Élisabeth Borne rejetée en l’absence des voix LR

June 12, 2023
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BERTRAND GUAY / AFP BERTRAND GUAY / AFP

POLITIQUE - Le résultat ne surprendra pas grand monde. Ce lundi 12 juin, la motion de censure déposée par la Nupes n’a pas reçu les 289 voix nécessaires pour faire tomber Élisabeth Borne et son gouvernement, et ce malgré les votes du RN.

En effet, la motion déposée après que la proposition de loi Liot visant à revenir sur la reforme des retraites a été retoquée par la présidente de l’Assemblée nationale, n’a pas reçu le soutien des élus Les républicains. Elle a donc été rejetée (239 voix pour la censure, sur les 289 nécessaires.) Le Rassemblement national s’est joint à la Nupes, mais pas le groupe Liot ni Les Républicains.

Comme vous pouvez le voir ci-dessous, il s’agissait de la 17e motion de censure soumise aux voix des députés depuis le 11 juillet 2022. En pratiquement un an, aucune n’est passée aussi près d’être adoptée que la motion Liot du 20 mars. À l’époque, le sort du gouvernement Borne ne s’était joué qu’à neuf voix.

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Malgré cette issue sans surprise, les débats ont une nouvelle fois été très vifs dans l’hémicycle ce lundi. Valérie Rabault, qui présentait la motion de censure au nom de la Nupes a effectivement accusé le gouvernement d’ouvrir une « voie arbitraire dangereuse » avec ses manœuvres pour empêcher le vote sur la PPL Liot.

Borne vante le « courage » de son gouvernement

En réponse, la Première ministre a fustigé « la démagogie » et les « incohérences » de la Nupes qui, selon elle, « veille à rendre les motions de censure acceptables pour le Rassemblement national » afin de compter sur ses voix. Sur le fond, la cheffe du gouvernement a justifié l’emploi de l’article 40 par Yaël Braun-Pivet, qui a frappé d’irrecevabilité le texte de Liot, en expliquant que « la Constitution est un bloc », qu’elle n’est pas « à géométrie variable », avec des dispositions acceptables et d’autres non.

La locataire de Matignon a également vanté le « courage » de son gouvernement face aux « décibels » des oppositions, et défendu son bilan alors que les rumeurs de remaniement s’accélèrent. « Le vrai courage politique, c’est de sortir du confort de la posture » et « de construire des majorités, même avec ceux qui ne pensent pas exactement comme nous », a -t-elle notamment plaidé à la tribune.

« Nous avançons avec transparence, cohérence » et « tous les chantiers » annoncés il y a un an ont été « ouverts », a-t-elle encore souligné, comme pour montrer qu’elle est bien à la tache. De même, « toutes les initiatives, que j’ai présentées il y a deux mois pour accélérer et offrir des progrès tangibles aux Français, sont lancées ».

Elisabeth Borne n’a cependant pas démenti la veille, dimanche, qu’il puisse y avoir un changement d’équipe gouvernementale. « Ces questions s’évoquent avec le président de la République », a-t-elle expliqué.

Reflet de cette tension manifeste au Palais Bourbon, ce lundi, Louis Boyard a été sanctionné part la présidente de l’Assemblée nationale pour avoir vociféré à plusieurs reprises pendant le discours de la Première ministre. Il a notamment accusé Yaël Braun-Pivet d’être un « agent de l’Elysée », au moment où celle-ci prononçait un « rappel à l’ordre » officiel.

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Source: Le HuffPost