Un procès historique pour le climat s'ouvre dans le nord-ouest des Etats-Unis
Une quinzaine de plaignants, âgés de 5 à 22 ans, ont engagé des poursuites contre cet Etat américain et les accusent d'enfreindre leur droit constitutionnel à un "environnement propre et sain".
Une audience historique. Le premier procès lié au changement climatique aux Etats-Unis s'est ouvert, lundi 12 juin, dans le Montana. Une dizaine de jeunes ont engagé des poursuites contre cet Etat du nord-ouest et l'accusent d'enfreindre leur droit constitutionnel à un "environnement propre et sain".
L'affaire, nommée "Held v. Montana", est scrutée de près car son résultat pourrait appuyer d'autres poursuites engagées à travers le pays, ciblant à la fois l'industrie d'énergie fossile et les autorités. Au cœur des débats, un article de la constitution locale disposant que "l'Etat et tout un chacun doivent maintenir et améliorer un environnement propre et sain dans le Montana pour les générations présentes et futures". Le procès, qui se tient à Helena, la capitale du Montana, doit se dérouler jusqu'au 23 juin.
Des enfants "singulièrement vulnérables"
Les 16 plaignants, âgés de 5 à 22 ans, affirment que les "effets dangereux des énergies fossiles et de la crise climatique" leur ont porté atteinte, car les enfants sont "singulièrement vulnérables" à ces effets qui ne font qu'empirer. La plaignante principale, Rikki Held, dont la famille possède un ranch dans l'est du Montana, a livré un témoignage par moments empli d'émotion.
La jeune femme de 22 ans a raconté comment leur mode de vie et de subsistance avait été directement affecté par les feux de forêt, les températures extrêmes, et la sécheresse qui frappent de plus en plus fréquemment cet Etat réputé pour ses paysages sauvages et verdoyants. Rikki Held a notamment évoqué un feu de forêt qui avait détruit des kilomètres de lignes à haute tension et entraîné la perte de courant pour leur ranch pendant un mois, provoquant la mort de têtes de bétail car la famille ne pouvait pas pomper l'eau. En 2021, la fumée et les cendres des incendies avaient saturé l'air "tout l'été", a expliqué cette diplômée en sciences de l'environnement.
Source: franceinfo