Quel impact pour les matchs délocalisés de l’US Concarneau en Ligue 2 ?
Alors que l’US Concarneau devra jouer tous ses matchs à l’extérieur la saison prochaine en Ligue 2, un premier constat se veut rassurant : en tenant compte des résultats sur tapis vert (défaite à domicile contre Orléans avec un point de pénalité et victoire à Nancy), les Thoniers ont été sacrés champions de National en marquant presque autant de points à l’extérieur (30) qu’à domicile (32).
Mais, ne serait-ce « que » pour le manque à gagner financier et pour les supporters qui ne pourront pas suivre leur équipe d’aussi près, il faut quand même s’inquiéter que les Concarnois ne puissent pas évoluer chez eux (*) la saison prochaine en Ligue 2 en raison des travaux de mise aux normes de leur stade.
À Quevilly-Rouen, le président Michel Mallet a vécu la situation en 2017. « On avait dû jouer nos cinq premiers matchs à domicile au Mans (une victoire, un nul et trois défaites). On était passé de 7 000 spectateurs à Robert-Diochon, pour le match de la montée en Ligue 2, à dix fois moins et ça avait cassé notre dynamique. Je me souviens notamment d’un match contre Reims qui avait repris l’avantage à un quart d’heure de la fin. Avec 4 000 ou 5 000 supporters derrière nous, je pense qu’on aurait réussi à égaliser. Mais nous, c’était au Mans, alors que pour Concarneau, ce sera au moins en partie à Lorient. Avec une demi-heure de route et des matchs se jouant le samedi à 19 h, ça doit permettre aux Concarnois de pouvoir aller supporter leur équipe. En tout cas, avec le recul, il ne faut pas vivre cette délocalisation comme une punition mais comme une progression. C’est un combat à mener contre le temps des travaux. Je ne sais pas si les délais d’une saison sont incompressibles à Concarneau, mais il faut essayer de réduire leur durée au maximum. »
Luzi : « On avait perdu du monde »
Les résultats des matchs à domicile délocalisés à l’extérieur ne sont pas toujours défavorables pour les équipes qui montent de National en Ligue 2. En 2019-20, Rodez en avait gagné quatre sur sept (un nul et deux défaites) en jouant jusqu’à la mi-novembre à Toulouse.
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Et Chambly (aujourd’hui en N2) avait pris 16 points sur 35 à Beauvais en 2019-20 (saison interrompue). Et 24 sur 38, entre Beauvais et Charléty, sur deux stades différents, lors de sa deuxième saison en Ligue 2.
« C’est quand même un très gros handicap de ne pas jouer dans son stade et quand on y est revenu deux ans après, entre les bénévoles et les supporters, on avait perdu beaucoup de monde », regrette Fulvio Luzi, le président camblysien.
Aux Concarnois de garder le lien avec leur club. Pour mieux revenir à Guy-Piriou. Et le plus vite possible.
(*) Les matchs à domicile pourraient se jouer à 50/50 entre Lorient et Brest.
Source: Le Télégramme
