Transition énergétique : qu'est-ce qui change avec le nouveau coup de pouce du gouvernement ?
Une somme de 300 millions d’euros supplémentaires va être débloquée pour muscler le dispositif MaPrimRénov’ et aider les ménages à financer les travaux.
Du nouveau dans le secteur de la rénovation... Le gouvernement entend simplifier et donner plus de moyens au dispositif MaPrimeRénov'. Ainsi, la prestation d’accompagnement des ménages les plus modestes – le dispositif MonAccompagnateurRénov – va être entièrement prise en charge. L’aide pour cette prestation d’accompagnement des particuliers de A à Z par des spécialistes va ainsi passer de 1 200 à 2 000 euros. La nouvelle enveloppe est également destinée à accélérer le remplacement des chaudières fossiles qui utilisent le fioul et le gaz.
>> Rénovation énergétique des logements : le gouvernement veut simplifier et donner plus de moyens au dispositif MaPrimeRénov'
Sur ce point, une concertation avec les élus et les professionnels a été lancée début juin pour accélérer la décarbonation des moyens de chauffage dans le bâtiment, mais bien trop tardivement estiment les professionnels. L’idée est d’interdire l’installation de chaudières au gaz neuves et de supprimer le quart de celles installées d’ici 2030 au profit de pompes à chaleur.
Selon les statistiques du Centre d’études et de recherches économiques sur l’énergie (Ceren), un peu plus de onze millions de résidences principales recouraient au gaz naturel et de pétrole liquéfié pour se chauffer en France en 2021. 2,7 millions étaient chauffées au fioul domestique. Il faut savoir que le secteur du logement pèse aujourd’hui 48 millions de tonnes d’équivalent CO2, 64% des émissions du bâtiment et 11% des émissions totales de CO2 de la France.
Les ménages prêts à suivre ?
Les freins sont encore nombreux, techniques et financiers principalement. Même lorsqu’un ménage bénéficie de MaPrimRénov, le reste à charge des travaux est important. Difficile de payer avec les problèmes actuels de pouvoir d’achat et d’inflation. Les matériaux et matières premières restent chers, les devis sont très élevés. Il est même difficile de trouver des artisans disponibles.
Beaucoup de chantiers sont donc reportés ou tout simplement pas engagés. Et puis l'accélération voulue par la Première ministre, Élisabeth Borne, cause des difficultés aux ménages qui sont en train ou ont récemment changé leurs installations. Donc les aides sont là, mais la mise en pratique ne suit pas. Les tous derniers chiffres d’attribution de MaPrimRénov ne sont pas encore connus, mais ils pourraient bien subir les effets de tous ces aléas.
Source: franceinfo
