Le trio Niel, Pigasse et Zouari veut investir un milliard d'euros dans l'enseigne
Le trio d’hommes d’affaires Xavier Niel (Free), Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari a présenté une offre d’un milliard d’euros pour monter au capital du distributeur en difficulté Casino, a appris l’AFP mardi de sources proches du dossier, qui confirment une information du média Challenges. Dans cet investissement, 300 millions d’euros seront investis directement par le véhicule d’investissement « 3F » des trois hommes d’affaires et fondateurs de Teract, détaille Challenges, dont la précision a été confirmée à l’AFP par une source proche du dossier.
Le reste proviendra « probablement d’autres investisseurs, actionnaires et créanciers de Casino », selon l’article de Challenges. Contacté par l’AFP, le groupe Casino n’a pas souhaité faire de commentaire. Le 8 juin, les trois fondateurs du groupe de distribution Teract avaient déjà indiqué qu’ils travaillaient « pour faire émerger une solution industrielle et financière pérenne pour le groupe Casino ».
Dans un communiqué, ils avaient alors expliqué souhaiter « un renforcement des fonds propres du groupe Casino et, dans la mesure du nécessaire, une adaptation de la dette existante aux capacités du groupe et à la préservation de son potentiel de croissance. »
Procédure amiable
Casino est actuellement en procédure de conciliation pour une période de quatre mois afin de renégocier son endettement de 6,4 milliards d’euros pour Casino et 3 milliards environ pour sa maison mère Rallye. Cette procédure amiable, qui laisse la direction du groupe aux manettes (contrairement à une situation de redressement judiciaire par exemple), doit permettre de conclure un accord avec les créanciers en vue d’une restructuration de la dette.
La marque d’intérêt déposée par le trio Niel, Pigasse, Zouari (important franchisé du groupe Casino) fait concurrence au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, qui entend prendre le contrôle de Casino et qui avait proposé à certains créanciers de tirer un trait sur une partie de la dette en échange, soit de liquidités, soit d’actions, soit des deux. Et ce, à hauteur d’environ 40 % des créances.
Source: 20 Minutes