Affaire Escoffier : un mois de rebondissements !
L’affaire commence à l’occasion d’une escale à Newport lors d’une soirée dans un pub, le lundi 15 mai, soit six jours avant le départ de la cinquième étape vers le Danemark. Que s’est-il passé ce soir-là entre Kevin Escoffier et une jeune femme travaillant pour son service de presse ? Difficile de le savoir, mais on évoque d’abord un « comportement inapproprié » du marin envers cette femme. Au sein du Team Holcim-PRB, le service communication assure que « l’incident a été géré en interne ».
Cinq jours après l’arrivée de l’Imoca Holcim-PRB à Aarhus, Kevin Escoffier annonce sur son compte Instagram qu’il se retire de son poste de skipper jusqu’à la fin de ce tour du monde en équipage avec escales « suite à un incident présumé », écrit-il. Le Malouin, 43 ans, est remplacé par Benjamin Schwartz et l’équipage reçoit le renfort de Yoann Richomme, skipper de l’Imoca Arkéa Paprec, et de Martin Le Pape qui acceptent de venir faire une pige.
L’histoire aurait pu en rester là jusqu’à ce que le président de la Fédération française de voile, Jean-Luc Denéchau, s’empare de l’affaire et annonce en exclusivité dans Le Télégramme , le dimanche 4 juin, qu’il va « faire un signalement auprès du ministère des Sports » et qu’il se réserve la possibilité d’engager une procédure disciplinaire à l’encontre du skipper. « C’est mon devoir de président d’agir avec la plus grande fermeté face à ce genre de situations qui sont très désagréables ».
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6 juin
Deux jours plus tard, Kevin Escoffier prend la parole dans L’Équipe et Ouest France : « Il n’y a ni témoignage, ni procédure », dit-il, tout en refusant de s’expliquer sur les faits. « Je réserverai ça aux institutions sportives quand elles me le demanderont », répond le skipper, rentré chez lui à Lorient.
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13 juin
Nouvelle avancée dans l’affaire avec le choix de la Fédération française de voile de saisir la justice directement en faisant jouer l’article 40 qui permet à une autorité de le faire lorsqu’elle a connaissance d’un délit ou d’un crime. D’un « incident présumé », on passe à un signalement à la justice pour des faits présumés d’agression sexuelle. L’affaire prend une autre dimension.
14 juin
Dans son édition du mercredi 14 juin, le Canard enchaîné publie un article intitulé «#MeToo débarque dans le monde de la voile ». Le journal satirique livre notamment le témoignage de quatre femmes (*) sur les » dérapages répétés » de Kevin Escoffier.
(*) : elles ont signé des attestations au Canard.
Source: Le Télégramme
