Le Cac 40 s'installe au-dessus des 7.300 points avant le verdict de la Fed
Par La Rédaction d'Investir
Publié le 14 juin 2023 à 17:43
La Réserve fédérale américaine (Fed) prendra-t-elle le marché à contre-pied ? L’institution monétaire relèvera-t-elle ses taux directeurs ? Si l’on en croit l’outil FedWatch de CME Goup, la réponse est « non ». Après avoir remonté de 5 points le loyer de l’argent depuis mars 2022, la Fed va passer son tour ce mercredi et laisser la fourchette des Fed funds inchangée entre 5% et 5,25%. Cette probabilité est estimée à 98,8% par FedWatch à quelques heures du verdict, contre 1,2% pour un relèvement de 25 points de base. Deux statistiques, publiées ces dernières heures, militent pour une pause : le tassement de l’indice global des prix à la consommation en mai aux Etats-Unis à 4%, contre 4,9% en avril – l’inflation de base, elle, se maintient au-delà des 5% - et la contraction de 0,3% sur un mois en mai des prix à la production. Le consensus tablait sur une baisse moins prononcée de 0,1%.
Une pause n'est pas synonyme de fin de cycle
En même temps qu’elle rendra sa décision sur les taux d’intérêt à 20 heures (heure de Paris), la Fed présentera ses nouvelles projections économiques, accompagnées du fameux « dot plot », ce graphique à points qui reflète les anticipations des membres du comité de politique monétaire sur l’évolution future des taux d’intérêt. « Si notre scénario de base intègre que la Fed ne devrait pas relever ses taux lors de la réunion du FOMC d’aujourd’hui, nous ne pensons pas que les données de mai soient suffisantes pour permettre à la Fed de proclamer la fin du resserrement. Nous ne croyons pas non plus que les données puissent justifier le récent optimisme des investisseurs », commente Mark Haefele chez UBS Global WM. Autrement dit, il faut s’attendre à une hausse du loyer de l’argent lors de la réunion des 25 et 26 juillet. La perspective d’une baisse des taux est, elle, totalement exclue par les observateurs.
En attendant le verdict de la Fed et la conférence de presse de son président, Jerome Powell, le Cac 40 a poursuivi sa marche en avant au-delà des 7.300 points. En hausse pour la troisième séance d’affilée, l’indice parisien s'est adjugé 0,52%, à 7.328,53 points, après un pic à 7.358,99 points, dans un volume de transactions de 3,15 milliards d’euros. De l’autre côté de l’Atlantique, la tendance est plus hésitante, le Nasdaq Composite gagnant 0,5% mais le Dow Jones cédant 0,2%, pénalisé par la chute de plus de 7% du titre UnitedHealth. L'assureur santé a mis en garde contre une hausse des coûts médicaux au deuxième trimestre, car davantage de personnes âgées subissent des procédures non urgentes qu'elles avaient repoussées à cause de la crise sanitaire.
Sur le front des valeurs, il y a eu encore beaucoup d’animation sur Casino. Le titre du distributeur stéphanois s’est envolé de 21,02% après l’offre à 1,1 milliard d’euros du trio d’investisseurs Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari pour monter au capital. Une marque d'intérêt qui vient concurrencer celle de l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, qui détient 10% du capital, et envisage d’injecter, avec d’autres actionnaires, 1,1 milliard d’euros dans Casino.
Parmi les autres opérations du jour, le producteur d’hydrocarbures Maurel & Prom (+2,73%) est « en discussions avancées » pour le rachat du groupe pétrolier Assala Energy, actif au Gabon.
ArcelorMittal s’est apprécié de 1,41%, soutenu par les rumeurs de nouvelles mesures de soutien de Pékin à l’économie chinoise.
Enfin, Renault et Vinci ont progressé de 3,94% et 1,89% après que le cabinet Stifel a intégré les deux titres dans sa liste des valeurs françaises préférées.
Source: Investir