Sécheresse : le niveau de crise déclenché dans les Pyrénées-Orientales
Le niveau du barrage de Vinça est au plus bas
"Nous sommes en situation de crise" : ce sont les mots prononcés par le préfet des Pyrénées-Orientales , Rodrigue Furcy, qui évoque ce vendredi 28 avril une situation de sécheresse "la plus aiguë depuis 70 ans" dans le département.
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Les Pyrénées Orientales, qui étaient déjà en "alerte" depuis l'été 2022 et en "alerte renforcée" depuis février dernier vont donc passer au dernier stade du dispositif sécheresse à compter du 10 mai, dans les secteurs de la Têt et de l'Agly.
Des restrictions supplémentaires d'usage de l'eau entreront en vigueur après publication d'un nouvel arrêté préfectoral. Les forages, les ventes de piscines hors-sol, les stations de lavage ou encore l'arrosage des espaces verts et des golfs devraient être concernés par des mesures davantage contraignantes. En ce qui concerne l'irrigation agricole, les concertations vont se poursuivre entre la préfecture et la Chambre d'agriculture pour préciser les modalités de restrictions avec pour objectif prioritaire de "sauver l'outil de production agricole". Des décisions qui seront pesées "à la virgule près, pour trouver les meilleurs équilibres" précise le préfet Rodrigue Furcy.
En attendant, le dispositif actuel "d'alerte renforcée", qui devait s'appliquer jusqu'au 30 avril est prolongé jusqu'au 9 mai, date de publication du nouvel arrêté préfectoral qui sera mis en œuvre le lendemain.
Quelles sont les restrictions possibles en niveau de "crise" ?
Ce niveau, le plus élevé sur une échelle de quatre (après "vigilance", "alerte" et "alerte renforcée"), conserve les précédentes restrictions pour les particuliers : interdiction d'arroser les pelouses et les fleurs, de remplir sa piscine et de laver sa voiture. Ce niveau d'alerte empêcherait aussi totalement les habitants du département de laver leur véhicule chez un professionnel.
En ce qui concerne l'agriculture, les arboriculteurs, viticulteurs et maraîchers pourraient, dans le cadre du niveau "crise", ne plus être autorisés à arroser par aspersion ni par goutte à goutte, ni à recourir à tout autres systèmes "d’irrigation localisée".
Autant de mesures qui peuvent être soumises à dérogations préfectorales : c'est tout l'enjeu des discussions qui vont se poursuivent jusqu'à la publication du nouvel arrêté le 10 mai prochain.
Source: France Bleu