Le tarif de la consultation chez le généraliste devrait passer à 26,50 euros
CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
SANTÉ - C’est la nouvelle étape d’un feuilleton long de plusieurs mois. Après l’échec des discussions entre l’Assurance maladie et les six syndicats représentatifs des médecins libéraux, la médiatrice désignée par le ministre de la Santé François Braun pour déminer le dossier vient de rendre sa copie.
Ancienne inspectrice des affaires sociales, Annick Morel reçoit ce lundi 24 avril les syndicats de médecins pour leur annoncer une revalorisation de la consultation de 1,50 euro, portant à 26,50 euros le tarif de base chez les généralistes, et 31,50 euros chez les praticiens spécialistes.
Cette tarification s’appliquera à partir de l’automne de manière provisoire, le temps que les syndicats de médecins et l’Assurance maladie parviennent à trouver un accord pour les 5 années à venir.
Pas de contreparties
Petite victoire pour les médecins : la médiatrice ne propose « aucune revalorisation subordonnée » à des contreparties. Début 2023, leurs syndicats avaient refusé une augmentation sans condition de 1,50 euro couplée une hausse de 5 euros (soit une consultation à 30 euros) pour les praticiens qui accepteraient des contreparties : prendre plus de patients, faire des gardes de nuit, exercer dans un désert médical, travailler le samedi matin…
Les syndicats représentatifs demandaient pour leur part un minimum de 30 euros sans conditions. Un collectif de médecins réclamait pour sa part une hausse de 100 % pour porter le tarif de la consultation à 50 euros.
Recrutement d’assistants médicaux
L’ancienne inspectrice des affaires sociales a par ailleurs repêché plusieurs mesures chères à l’exécutif. Pour « dégager du temps médical », l’aide financière au recrutement d’assistants médicaux sera ainsi « élargie et assouplie ». Emmanuel Macron a fixé un objectif de 10 000 postes fin 2024, contre un peu plus de 4 300 à ce jour.
Contrairement aux hausses de tarifs, cette décision s’appliquera sans délai, tout comme la création d’une nouvelle consultation à 60 euros pour l’acceptation d’un malade chronique sans médecin traitant. Là aussi, le chef de l’État a promis que les 700 000 personnes dans cette situation se verraient « proposer un médecin traitant avant la fin de l’année ».
Pas de délai non plus pour la « réponse aux soins urgents et non programmés ». L’arbitre a choisi de « pérenniser » les incitations destinées aux libéraux qui participent à la « régulation » téléphonique des Samu (100 euros de l’heure) et à recevoir des patients sous 48 heures (majoration de 15 euros). Deux points clés de la « mission flash » que M. Braun a mis en œuvre dès son arrivée à l’été 2022.
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Source: Le HuffPost