Législatives 2022 : Sandrine Rousseau visée par une plainte pour "inscription indue sur les listes électorales"

June 14, 2023
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La médiatique députée est dans le viseur de Claire Monod, ancienne candidate EELV dans la 9e circonscription de Paris en 2017, qui n'a pas obtenu l'investiture de son parti lors des dernières élections.

Les législatives ont beau dater d'il y a un, les règlements de compte n'ont pas pris fin pour autant. Élue députée EELV dans la 9e circonscription de Paris en juin 2022, Sandrine Rousseau est, selon les informations de Paris Match, du Monde, et de France Inter, visée par une plainte «pour des faits d'inscription indue sur les listes électorales», adressée au parquet de Paris. C'est Claire Monod, ancienne candidate aux législatives dans la même parcelle électorale en 2017, qui a décidé d'engager ces poursuites contre l'écoféministe. Au printemps 2022, Sandrine Rousseau avait été préférée par les instances dirigeantes d'EELV pour mener, à sa place, la bataille à la députation. Et ce, malgré un vote favorable des militants locaux en faveur de Claire Monod.

La plainte reproche donc à celle qui est finalement devenue parlementaire d'avoir fourni un «faux certificat», prouvant sa résidence dans le 13e arrondissement de Paris - là même où Sandrine Rousseau s'était portée prétendante - alors qu'elle n'y aurait pas habité. Claire Monod y martèle qu'il «est de notoriété publique que MmeRousseauvit, travaille et milite à Lille depuis les années 2000». Et accuse la députée d'avoir fait «du tourisme électoral» et jeté «son dévolu sur une circonscription qu'elle considère comme facile et libre.» Pour rappel, il n'est pas nécessaire de résider dans une circonscription pour y être candidat. Par cette procédure, Claire Monod veut mettre en lumière «des faits qui portent atteinte à la démocratie et à l'intérêt général et constituent une fraude au sens du code électoral.»

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Elle affirme être «choquée», auprès de France Inter, que Sandrine Rousseau maintienne une «incohérence entre les grands discours et les pratiques». «Il y a un discours tranché, radical, soi-disant écoféministe. Elle (Sandrine Rousseau, NDLR) condamne, elle joue “les mères la vertu ”et derrière elle-même utilise tous ces codes, ces pratiques qui ne sont plus acceptables», cingle-t-elle. Une flèche décochée à l'endroit de la députée écologiste, qui n'a pas souhaité «se prononcer» auprès du Monde. «Claire Monod a déjà eu une tribune libre durant toute l'élection», fustige d'ailleurs l'élue Nupes.

Rousseau s'était déjà défendue

Des échanges d'amabilité d'autant plus grinçants que le changement de lieu d'habitation de Sandrine Rousseau, peu avant les échéances électorales de 2022, avait déjà fait l'objet d'un documentaire en avril dernier dans l'émission Complément d'enquête sur France 2. C'est notamment sur ces révélations que Claire Monod base sa plainte. Dans cette émission, l'ancienne finaliste à la primaire EELV avait été confrontée à ces accusations, relatives à une attestation d'assurance-habitation pour un appartement avenue de Choisy utilisé comme justificatif de domicile.

D'après la chaîne, Sandrine Rousseau n'y vivait pas dans le 1er mars 2022, trois jours avant la fin des inscriptions sur les listes électorales et la validation des investitures par son parti. Elle avait alors affirmé que son choix s'expliquait par un changement de vie : «Il y avait un projet de sous-location parce que c'était un appartement meublé» mais «finalement je me suis installée dans un appartement non meublé parce que la sous-location n'a pas été possible.» «Comme il y avait une clôture des listes électorales, j'ai misé sur cette sous-location», avait ainsi répliqué Sandrine Rousseau sur France 2.

Source: Le Figaro