Réforme du système d’asile en UE : " Pas question de nous forcer à accueillir des migrants ", dit Marine Le Pen

June 15, 2023
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Les négociations s’annoncent ardues. Les 27 États membres de l’Union européenne vont bientôt négocier une réforme du système d’asile dans l’UE. Cet accord oblige les pays membres à mettre en place des centres aux frontières extérieures de l’Union européenne (aux frontières terrestres, ou aux aéroports) pour les migrants ayant peu de chances statistiquement d’obtenir l’asile. Le but étant qu’ils n’entrent pas sur le territoire de l’UE. En 2022, environ 966 000 demandes d’asile ont été déposées dans l’UE.

Invitée de franceinfo ce jeudi matin, Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, a vivement critiqué cet accord, approuvé notamment par Rome. « L’Italie défend ses intérêts. Elle ne va pas assumer seule l’ensemble des migrants qui arrivent (sur son territoire) sous prétexte que c’est une porte d’entrée. Mais l’intérêt des Français, c’est de dire non. Il n’est pas question que vous nous forciez à accueillir des migrants. »

L’accord prévoit au moins 30 000 relocalisations par an de demandeurs d’asile (depuis des pays sous pression migratoire, comme l’Italie, vers d’autres pays de l’UE). Si un pays refuse de s’y soumettre, la pénalité prévue est de 20 000 euros pour chaque demandeur d’asile non relocalisé.

Hausse de 220 % des demandeurs d’asile en 14 ans

« Pourquoi relocalisation ? » s’interroge l’ancienne candidate à la présidentielle. Il s’agit, selon elle, d’une « localisation de migrants sur le territoire national. » La compensation financière de 20 000 euros est « considérable », s’étrangle Marine Le Pen.

Immigration : "L'intérêt des Français, c'est de dire non. Il n'est pas question de nous forcer à accueillir des migrants", déclare Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée, sur l'accord des pays de l’UE sur une réforme du système d'asile pic.twitter.com/AJdwuHmWwp — franceinfo (@franceinfo) June 15, 2023

Une proportion « faible », souligne le journaliste, comparée aux 137 000 demandeurs d’asile enregistrés rien qu’en France en 2022. Un chiffre bien trop important, estime Marine Le Pen : « En 2009, il y en avait 42 700, c’est-à-dire qu’il y a eu une augmentation de 220 % des demandes d’asile en l’espace de 15 ans ! Et on ne parle que des demandes d’asile. »

Source: Le Parisien