Retraites : le soutien à la contestation reste massif

April 28, 2023
394 views

SONDAGE - Selon un sondage Odoxa Backbone consulting réalisé pour Le Figaro, la population espère majoritairement que la contestation se poursuivra au-delà du 1er mai.

L'opinion n'est clairement plus du côté d'Emmanuel Macron, et ce ne sont pas ses déplacements à répétition qui y changeront, pour l'heure, quelque chose. C'est ce qu'indique le sondage Backbone consulting réalisé pour Le Figaro, révélant qu'une majorité de la population (70%) «comprend» les «casserolades» - ces concerts de casseroles qui accueillent désormais le président et ses ministres lors de leurs visites sur le terrain.

Se déployer dans les médias ne fera pas non plus basculer l'opinion publique. Près de deux-tiers des personnes interrogées (65%) disent ainsi «ne plus écouter ce que dit Emmanuel Macron». Lui qui a pourtant multiplié les prises de parole ces dernières semaines en s'exprimant lors d'une interview télévisée sur TF1 et France 2, au cours d'une allocution solennelle ou encore dans le cadre d'un entretien face aux lecteurs du Parisien .

À lire aussi«Cent jours» : immigration, travail, jeunesse, santé... Ce qu'il faut retenir de la «feuille de route» d'Élisabeth Borne

L'institut précise que le chef de l'État «n'est plus écouté que par ses propres supporters», avec 84% de sympathisants Renaissance lui prêtant encore attention, seulement un sympathisant LR sur deux (51%) et une minorité de socialistes (39%), d'écologistes (36%), d'Insoumis (30%) et de sympathisants du Rassemblement national (15%).

La perspective du 1er mai

S'ils n'écoutent plus le locataire de l'Élysée, c'est que les Français (76%) ne croient plus en ses promesses. Celles-ci ont pourtant été nombreuses dernièrement, Emmanuel Macron annonçant par exemple la hausse de la rémunération des enseignants. «Ils pensent qu'il y a un vrai problème de timing dans ces annonces. 7 Français sur 10 pensant que ces dernières ne sont pas “faites au bon moment” (72%) et qu'elles sont “juste un moyen d'essayer d'acheter la paix sociale”», commente le président d'Odoxa, Gaël Sliman.

Ce contexte d'hostilité et de méfiance mène sans surprise à un fort soutien à la mobilisation se profilant à l'occasion du 1er mai. 65% de l'opinion y est ainsi favorable, «soit un soutien constant à la mobilisation depuis 4 mois» et les douze journées de contestation déjà organisées. L'intention de participer est même en hausse, puisque «16% de nos concitoyens nous disent qu'ils comptent bien (...) y participer “d'une manière ou d'une autre”» - c'est trois points de plus que le 13 avril dernier.

À lire aussiQuand Nicolas Sarkozy et François Hollande faisaient, eux aussi, face à la colère des Français

«Rien n'indique que le mouvement soit prêt à s'arrêter», souligne également Gaël Sliman. Le gouvernement a beau tenter de tourner la page des retraites en dévoilant sa «feuille de route», «60% des Français souhaitent que la mobilisation se poursuive après cette journée du 1er mai».

Source: Le Figaro