Grand Prix d'Azerbaïdjan | Charles Leclerc (Ferrari) en pole devant Max Verstappen, Lewis Hamilton 5e avec Mercedes
Le rouge est remis, au moment où on s'y attendait le moins. Sommé de démentir les velléités de départ de Ferrari que la presse lui prête, en pleine interrogation sur le projet technique des Rouges, saignés par plusieurs défections d'envergure ces dernières semaines, Charles Leclerc peut savourer sa 19e pole position en carrière, sa troisième de suite à Bakou.
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Le samedi dédié au sprint selon une nouvelle programmation mise en place ce week-end pour le promoteur du championnat du monde de Formule 1, le Monégasque et les Rouges ont déroulé vendredi une séance de qualification parfaite pour aller cueillir la quatrième position de pointe mise en jeu cette saison, au Grand Prix d'Azerbaïdjan. Au nez et à la barbe des grands favoris, Max Verstappen et Red Bull.
Grand Prix d'Azerbaïdjan Leclerc savoure sa pole : "C'est sûr, je suis surpris !" IL Y A 2 HEURES
Le plus rapide en Q1, battu de 0"215 en Q2 par Max Verstappen (Red Bull) et auteur du même chrono que le Néerlandais lors de son premier run en Q3, le pilote de la Principauté s'est encore rapproché des murs pour sortir un 1'40"203 de sa "rossa" en pole position pour la 243e fois de son histoire, la première fois depuis le meilleur tour de Carlos Sainz à Austin, en octobre dernier.
Sainz à 0"8 de Leclerc
En progression par rapport à son premier run, le double champion du monde n'a visiblement pas accepté de raser les murs comme l'a fait son rival de la saison dernière. En raison peut-être de l'approche conservatrice imposée par sa position de leader de championnat du monde, le pilote de la RB19 n°1 a échoué à 0"188 de la SF23 n°16, qui a surtout fait la différence dans le secteur 2.
Au bout de cette séance qui aura duré 1h27 en raison des drapeaux rouges sortis pour les crashes de Nyck de Vries (AlphaTauri) et Pierre Gasly (Alpine), aucun autre pilote n'a été en mesure de s'immiscer dans le duel. Sergio Pérez, coéquipier du double champion du monde en titre, a effectué une session solide mais il lui a manqué 0"292. Peu à l'aise sur ce tracé "deux en un" combinant une première partie tortueuse et une seconde ultra rapide, auteur d'un tout droit, Carlos Sainz a de son côté pris une véritable claque en se classant quatrième, à 0"813 de son chef de file.
Lewis Hamilton, seul présent pour Mercedes en Q3, a plafonné au cinquième rang à 0"974, ce qui en dit long sur le chemin qu'il reste à parcourir pour Brackey, malgré des modifications apportées à la W14. Mais si sa place et son retard sont conformes à la physionomie du début de saison, on ne peut en dire autant d'Aston Martin, qui a pris un gros coup sur la tête. L'AM23 a un bon comportement routier mais des lacunes aérodynamiques, et ça s'est vu. Sixième à 1"050, le n°3 mondial Fernando Alonso est un peu redescendu sur terre, et son coéquipier Lance Stroll, neuvième place à 1"408, plus encore. Car le Canadien ne s'attendait sûrement pas à être débordé par Lando Norris (McLaren) et Yuki Tsunoda (AlphaTauri).
Russell recalé par Hamilton
Alpine en plein cauchemar, avec d'un côté Pierre Gasly victime d'un incendie en essais libres puis d'un accident en Q1 (19e), et de l'autre Esteban Ocon recalé en Q2 (12e) pour 0"162, McLaren a mis une pression maximale sur les Bleus, un mois après le crash dévastateur de Melbourne, en hissant son débutant Oscar Piastri en Q3 (10e).
Dans cet environnement urbain un peu chaotique, où une marge infime séparait le héros du zéro, George Russell n'a donc su, ou plutôt pu, compenser par les insuffisances de sa Mercedes. Plus rapide que Lewis Hamilton lors des trois premières sessions de la saison, le jeune anglais est en effet resté aux portes de la Q3, recalé pour 0"004 par… son coéquipier. Sans en faire un drame, car le "shootout" et la course "sprint", samedi, lui donneront l'opportunité de mieux comprendre sa W14.
De cette séance de qualification de reprise, après une pause d'un mois, il faut aussi retenir la compétitivité des Williams d'Alexander Albon et Logan Sargeant, 13e et 15e, et les difficultés de Haas, 17e et 18e avec Nico Hülkenberg et Kevin Magnussen. Ce qui va peut-être montrer au patron Günther Steiner, qui a donné cinq Grands Prix à Kevin Magnussen pour faire ses preuves, que tout ne vient pas des pilotes.
Saison 2023 Alesi : "C'est impossible qu'Hamilton ne pense pas à Ferrari" 17/04/2023 À 13:24
Source: Eurosport FR