Foot : la rencontre États-Unis Mexique a dégénéré

June 16, 2023
381 views

En marge de la victoire des États-Unis face au Mexique (3-0), de nombreuses bagarres ont éclaté.

L'enfer à Paradise. Dans le quartier de Las Vegas, à l'Allegiant Stadium (des Las Vegas Raiders en NFL) la demi-finale de Ligue des Nations CONCACAF entre les États-Unis et le Mexique a tourné au désastre dans la nuit de jeudi à vendredi, aussi bien sûr qu’en dehors du terrain. Sur la pelouse, ce sont les Américains emmenés par Christian Pulisic qui l'ont emporté 3-0 de manière assez nette. L'attaquant de Chelsea a inscrit un doublé (37e et 46e) avant un troisième but signé Pepi (79e).

Début des hostilités après 69 minutes

À pratiquement vingt minutes du terme de la partie, le défenseur mexicain César montes (Espanyol Barcelone) a fait parler sa frustration avec un coup de pied dangereux sur la jambe de Folarin Balogun, qui faisait ses débuts avec la sélection américaine. Un geste qui lui a valu un carton rouge et qui a surtout engendré une bagarre générale entre les deux équipes, des jets de projectile venant du banc et des tribunes n'ont pas arrangé la situation et le milieu de la Juventus Weston Mckennie a vu son maillot être déchiré par un joueur mexicain. Deux minutes plus tard, c'est le milieu de la Juve qui a dû laisser ses partenaires à 10, contre 10 Mexicains.

Mais l'animosité sur le terrain ne s'est pas arrêtée là. À la 86e minute, sur un ballon anodin près du poteau de corner dans la défense aztèque, une nouvelle échauffourée a émergé mettant en évidence le Mexicain Gerardo Ortega (Genk) et l'Américain Serginho Dest (AC Milan). Les deux joueurs qui se sont accrochés sérieusement après une provocation du premier cité qui a conduit à l'exclusion des deux joueurs. Résultat des courses, quatre expulsions et un match qui a viré à la catastrophe.

Du grabuge dans les tribunes également

Le malheureux spectacle entre les deux équipes s'est répercuté dans les gradins de l'Allegiant Stadium. Des bagarres ont éclaté entre supporters mexicains directement.

La sélection mexicaine de football pourrait faire l'objet de sanctions après que ses supporters ont entonné un chant homophobe. Les supporters ont crié «puto» - une insulte homophobe - lorsque le gardien américain Matt Turner a dégagé le ballon et le match a été brièvement arrêté pendant que des avertissements étaient donnés aux supporters. L'injure «puto» signifie prostitué masculin, mais au Mexique, elle se traduit approximativement par «pédé» et est largement utilisée pour insulter la masculinité d'une personne.

La fédération mexicaine impactée

Ce chant pose depuis longtemps un problème à la Fédération mexicaine de football, qui a été condamnée à plusieurs reprises à des amendes et qui a exhorté les supporters à mettre fin à cette pratique. La CONCACAF a publié une déclaration après le match, expliquant qu'elle «condamnait fermement» ce qu'elle appelait des «chants discriminatoires». «Les chants entendus pendant le match ont conduit à l'activation du protocole anti-discrimination par les officiels du match. En outre, le personnel de sécurité a expulsé plusieurs supporters pour comportement inacceptable dans le stade», a indiqué la confédération qui régit le football en Amérique du Nord, en Amérique centrale et dans les Caraïbes.

«Ces incidents ont été extrêmement décevants et ont terni ce qui aurait dû être une occasion positive de présenter un football de grande qualité dans notre région», ajoute le communiqué. Les multiples amendes infligées au Mexique s'élèvent à plus de 650.000 dollars (environ 593.000 euros) et le pays a été contraint de jouer à domicile sans ses supporters contre la Jamaïque en septembre 2021.

La Fédération mexicaine a mis en place un système d'enregistrement des billets en ligne et de codes QR pour les spectateurs de ses matchs à domicile afin d'identifier et d'interdire tout contrevenant et de dissuader l'utilisation du chant. Le Mexique coorganisera la Coupe du monde 2026 avec les États-Unis et le Canada. L'année dernière, Yon de Luisa, alors président de la fédération, avait prévenu que les droits d'organisation risquaient d'être perdus à cause de ce chant homophobe.

Source: Le Figaro