Rennes : Jugés trop bruyants, le MeM et son chapiteau attaqués en justice

June 16, 2023
425 views

Depuis son installation en 2019, le MeM est rapidement devenu un lieu très prisé des Rennais, qui apprécient sa guinguette et son immense espace extérieur mais aussi son chapiteau où sont organisés des concerts plusieurs fois par semaine. Ce nouveau lieu culturel est cependant l’objet d’un conflit virulent entre des riverains de la Prévalaye et le Centre de production des paroles contemporaines (CPPC) qui gère les lieux. Bien connue pour son festival Mythos, la structure dirigée par Maël Le Goff est accusée par des riverains de bénéficier « de passe-droit » pour continuer à organiser des concerts dans un chapiteau pas insonorisé.

Merveilleux concert de @Pommeofficial ce soir au @lememrennes ! Et belle découverte de @victoriacanal ! ❤️🧡💚💛💙💜 — Curly_Endive (@Aude_Leme) March 2, 2023 L‘accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement En cliquant sur « J‘ACCEPTE », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires J‘ACCEPTE Et pour mieux rémunérer 20 Minutes, n'hésitez pas à accepter tous les cookies, même pour un jour uniquement, via notre bouton "J‘accepte pour aujourd‘hui" dans le bandeau ci-dessous. Plus d’informations sur la page Politique de gestion des cookies.

Jeudi 15 juin, l’association des riverains de la route de Sainte-Foix s’est pourvue en justice. Par le biais d’un recours contentieux déposé devant le tribunal administratif, les riverains contestent le permis de construire précaire accordé par la ville de Rennes au CPPC. « Ça ne peut plus durer. On a déjà trois rapports des services de la ville qui attestent des dépassements d’émergences sonores lors des concerts. Mais ça continue. Et à chaque concert, les murs de la maison tremblent », déplore Anne-Sophie, l’une des habitantes du collectif.

Décibels et décision qui rendent sourds à la réconciliation

Plusieurs tentatives de conciliation ont été entreprises par la municipalité mais les deux parties semblent irréconciliables. En mars des mesures avaient été effectuées lors d’un concert du groupe Deluxe. Résultats : « Dans la chambre de notre fille, fenêtre fermée, on a constaté des émergences de +10 décibels. Dans notre jardin, c’était +15 à +18 décibels », déplorait Guillaume, résident de la rue. La loi est pourtant claire. Ces émergences ne doivent pas excéder +3 dB.

Le bail temporaire d’occupation étant arrivé à échéance début 2023, la ville avait décidé de le prolonger pour une durée de deux ans. Le temps de concevoir et d’aménager un nouveau chapiteau mieux insonorisé et adapté à l’accueil de concerts de musiques actuelles. « La décision de prolonger la convention d’occupation est réfléchie. Nous ne voulions pas que le CPPC cesse son activité en attenant le nouveau chapiteau. Ça aurait été dramatique pour toute l’équipe. Les épisodes de confinement ont eu un impact fort sur le spectacle vivant », avait alors justifié l’adjoint à la culture Benoît Careil.

Ce sera à la justice administrative de trancher.

Source: 20 Minutes