Citroën s’apprête à commercialiser la concurrente de la Dacia Spring, avec plus d’autonomie
Alors que plusieurs constructeurs travaillent au lancement d'une voiture électrique abordable à moins de 25 000 euros fabriquée en Europe, c'est Citroën qui devrait arriver en premier sur le segment. La firme aux chevrons serait prête dès le début de l'année prochaine et devrait devancer les Renault R5 électrique et Volkswagen ID.2.
Si les voitures électriques coûtent actuellement plus cher que leurs équivalents thermiques, cela ne devrait pas durer éternellement. En effet, selon certains spécialistes la tendance devrait s’inverser au cours de la décennie, notamment pour les petits modèles. Ce qui devrait convaincre les automobilistes plus frileux de se lancer.
Une citadine abordable
En parallèle, les constructeurs cherchent par tous les moyens à réduire les prix de leurs voitures, afin notamment de mieux contrer Tesla qui a opéré d’importantes réductions un peu plus tôt dans l’année. Certaines marques sont même prêtes à lancer des modèles ultra-abordables, situés sous la barre des 25 000 euros. C’est notamment le cas de Volkswagen et de Renault, qui communiquent d’ailleurs beaucoup à ce sujet.
Mais les ID.2all et autres R5 E-Tech, aussi prometteuses soient-elles pourraient finalement se laisser distancer par une autre petite auto. Celle-ci serait signée Citroën et pourrait voir le jour dès le début de l’année prochaine. C’est en tout cas ce qu’annonce Le Figaro, qui relaye les propos de Thierry Koskas, patron de Citroën et directeur des ventes et du marketing de Stellantis.
Ce dernier rappelle notamment que l’histoire de la marque aux chevrons s’est en grande partie bâtie sur des modèles abordables, dont la Citroën Ami qui rencontre un franc succès pour sa catégorie. En début d’année, le constructeur levait également le voile sur sa ëC3, une version électrique et très accessible de sa citadine thermique. Mais cette variante électrique est pour le moment réservée au marché indien.
Cependant, Citroën travaille également en secret sur une future version destinée à l’Europe de sa citadine zéro-émission (à l’échappement), qui devrait voir le jour prochainement, avec une officialisation en octobre 2023. Si l’ancien dirigeant Vincent Cobée annonçait un prix sous la barre des 20 000 euros, celui-ci devrait plutôt être situé en-dessous des 25 000 euros, ce qui semble plus raisonnable. Le bonus pourrait permettre de faire dégringoler le prix autour des 20 000 euros. Cependant, Volkswagen prévoit bel et bien une voiture encore moins chère au cours des prochaines années, la fameuse ID.1.
Une autonomie de 300 km
Pour l’heure, on en sait encore très peu sur ce futur modèle électrique aux chevrons, qui devrait donc sans doute être une version adaptée à l’Europe de la ëC3. Reste à savoir si cette variante reprendra la motorisation de la version indienne ou si elle héritera plutôt de celle de la Peugeot e-208 avec ses 156 chevaux et ses 400 kilomètres d’autonomie selon le cycle WLTP.
Les dirigeants de Citroën annoncent une autonomie de 300 km. Elle serait ainsi plus performante que la Dacia Spring, qui culmine à 230 kilomètres et qui est fabriquée en Chine. Ce qui laisse à penser qu’elle prendrait le groupe motopropulseur de la version indienne, avec 56 chevaux et 143 Nm de couple ainsi qu’une batterie d’une capacité de 29,2 kWh.
Passer devant Renault et Volkswagen
Avec cette nouvelle petite voiture électrique, Citroën compte bien mettre une raclée à Renault et Volkswagen. Car eux aussi veulent avoir une part du gâteau sur le marché des citadines ultra-abordables. La firme aux chevrons devrait miser sur ce modèle pour rajeunir sa clientèle, qui affiche un âge moyen de 62 ans actuellement, contre 55 ans sur l’ensemble du marché. La firme espère aussi accroître son volume de vente, puisqu’elle prévoit d’écouler un million de véhicules par an à l’horizon 2025, contre 680 000 l’an dernier.
Il se pourrait également que cette future ëC3 soit éligible au leasing social promis par Emmanuel Macron et qui semble avoir du mal à se mettre en place. D’autant plus que celle-ci devrait être assemblée en Slovaquie, ce qui sera un vrai atout. Car le gouvernement souhaite désormais privilégier les voitures fabriquées en France ou en Europe, notamment pour l’attribution du bonus écologique. Mais assembler une voiture sur le Vieux Continent est généralement plus onéreux, et le constructeur devrait compenser avec une dotation technologique réduite.
Quoi qu’il en soit, cette nouvelle arrivante aura fort à faire face à une concurrence qui s’annonce grandissante, tandis que la Dacia Spring cartonne toujours autant. Elle pourrait notamment aller chasser sur les terres de la Leapmotor T03 ou de l’Invicta Pony si elle arrivait un jour chez nous, sans parler de la Renault 5 électrique, qui sera quant à elle bien fabriquée en France.
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Source: Frandroid