"J'en ai presque pleuré" : les réactions après la troisième étape du Tour Nivernais Morvan, remportée par le Nivernais Yannick Martinez
Yannick Martinez (Team Atria, vainqueur de l'étape) : "On avait cinq minutes de retard sur l'échappée, mais le destin a fait que c'est rentré sur les hommes de devant. Le destin... et Aix qui a roulé très fort (Aix n'avait aucun coureur représenté à l'avant).
Il ne fallait pas que je bouge, donc je n'ai jamais attaqué. Sur le final, les coureurs bien placés au classement général ont enchaîné les attaques. Moi, je me suis caché.
Clément Carisey a emmené le sprint et à 250 m de l'arrivée, je n'étais que sixième, septième, et je l'ai débordé. C'était le même final que l'an dernier. J'en ai presque pleuré une fois que j'ai franchi la ligne en premier. C'est une belle semaine pour la famille Martinez (Lenny, son neveu, s'est imposé mardi sur le Mont Ventoux Dénivelé Challenge). (Clément Carisey passe à côté de Yannick Martinez...) C'est grâce à toi que j'ai gagné, tu m'as lancé le sprint. Et demain, tu vas tout écraser sur le chrono !"
Carisey, maillot jaune et poisson-pilote
Clément Carisey (Charvieu-Chavagneux, toujours en jaune) : "Je n'ai pas eu peur en voyant l'échappée s'envoler. Bien sûr, l'objectif était de défendre le maillot jaune. Mais on a déjà gagné deux classements généraux ces dernières semaines. Avec Antoine (Aebi), on avait une carte à l'avant. Quand on a repris l'échappée, l'équipe a bien roulé pour ne pas se faire surprendre. Sur le circuit, c'est devenu compliqué d'attaquer.
Cette fois, on a joué la carte Aebi au sprint, j'ai fait le poisson-pilote. C'est dommage, il était mal placé. Maintenant, place au chrono dimanche 18 juin matin (7,6 km entre Sermoise-sur-Loire et Challuy). C'est un exercice que j'apprécie. Je n'ai pas encore reconnu le parcours. C'est court, donc pas la distance que j'apprécie le plus. Ce sera le quatrième jour de course, et donc difficile d'avoir la même puissance qu'à un premier jour."
Damien Poisson (Dinan, dans l'échappée) : "Je suis dégoûté. J'étais leader virtuel (il ne comptait que dix-suit secondes de retard sur le maillot jaune avant l'étape) en prenant l'échappée. On a compté près de cinq minutes d'avance. Derrière, ça a roulé fort. J'y ai cru vraiment. Je me suis démené, mais on s'est fatigué à force de faire des efforts devant. Finalement, c'était tout bénéfice pour le maillot jaune. J'essaie tout le temps, ça ne marche pas toujours. C'est dommage. "
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Guerand Le Pennec (Loudéac, attaquant malheureux) : "Quand j'ai attaqué (à vingt kilomètres de l'arrivée), personne n'a suivi. Je me suis retrouvé seul devant le peloton, ce n'était pas jouable. L'objectif n'était pas forcément de récupérer le maillot jaune, mais au moins de m'en rapprocher (il était à onze secondes du leader avant l'étape). Il y a des coureurs qui essaient et d'autres qui en profitent au dernier moment."
Owen Gourdin
owen.gourdin@centrefrance.com
Source: Le Journal du Centre