À Rennes, environ 8 000 personnes à la Marche des fiertés
Beaucoup de monde était une nouvelle fois au rendez-vous de ce rassemblement organisé à Rennes depuis 1994. Avec 8 000 personnes présentes, la Marche des fiertés LGBTI + (lesbienne, gay, bi, transgenre et intersexe) enregistre avec cette édition son record de participation. C’est sous un soleil estival que la foule s’est réunie sur l’esplanade Charles de Gaulle avant de défiler dans une ambiance bon enfant dans le centre-ville au rythme de la musique disco et techno.
Une parade festive émaillée de scènes mobiles où les DJ assuraient l’ambiance du cortège aux couleurs de l’arc-en-ciel et attiraient la curiosité des passants. Parmi les participants, un drapeau multicolore sur les épaules Tatiana 19 ans participait à sa seconde Marche des fiertés : « On est là pour soutenir la cause. C’est important aussi de faire passer ce message dans la bonne humeur en musique et en faisant la fête. Le regard des gens change, mais le chemin est encore long ».
Même constat pour Sabine 67 ans qui a changé de sexe en 2019 : « À mon âge, je savais ce que je faisais. C’est quelque chose que j’avais en moi depuis l’âge de 8 ans. C’était une souffrance qui aurait pu finir en suicide. J’ai fait ma transition et depuis, je vis apaisée. Je participe à la gay pride depuis 10 ans pour soutenir le mouvement. On essaie d’être monsieur ou madame tout le monde de se fondre parmi les gens. On demande simplement que l’on nous fiche la paix ».
Organisée par Iskis, le centre LGBTI + de Rennes, cette Marche des fiertés est également un rassemblement revendicatif, avec notamment un village associatif, regroupant différentes organisations œuvrant contre les discriminations et pour une société « inclusive et solidaire ».
(Le Télégramme / Erwan Miloux)
Si la situation a évolué depuis la première gay-pride à Rennes en 1994, où les participants défilaient avec un masque blanc sur le visage, la vigilance reste de mise : « Il y a eu des avancées sur certains points. On fêtait notamment les 10 ans du mariage pour tous. On est aussi conscient que ce n’est pas le cas pour tout le monde et partout. Les personnes racisées LGBTI +, les personnes en demande d’asile notamment, subissent encore beaucoup d’inégalité. C’est pourquoi le mot d’ordre de la Marche est : "LGBTQI + sans frontières asile pour toutes et tous". On reste vigilant donc malgré les avancées, car il y a aussi de plus en plus d’attaque de centres LGBTI + en France. Il y a une escalade de la violence de l’extrême droite. Ce matin encore une banderole anti LGBT a été accrochée à une grue. Mais ils n’arriveront pas à stopper la joie qui défile aujourd’hui » explique Emma Guiguen, la responsable de l’association Ikis de Rennes.
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(Le Télégramme/Erwan Miloux)
Le défilé qui a animé les rues du centre-ville, s’est achevé en fin d’après-midi, en rejoignant l’esplanade Charles de Gaulle. Comme à son habitude, la Marche des fiertés devrait se prolonger, samedi soir, par la traditionnelle Noz Pride organisée au Liberté.
Source: Le Télégramme
