Iraniens et Saoudiens affichent leur réconciliation à Téhéran, une première depuis 17 ans
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhan, s'est rendu à Téhéran samedi 17 juin. Une première depuis dix-sept ans qui marque la réconciliation des deux puissances régionales.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, à droite, et son homologue saoudien, le prince Fayçal ben Farhan, à Téhéran, en Iran, samedi 17 juin 2023.
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Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Le chef de la diplomatie saoudienne a rencontré son homologue iranien, mais aussi le président Ebrahim Raïssi pour lui remettre une lettre d’invitation du roi Salman pour se rendre en Arabie saoudite. Aucune date n'a encore été annoncée pour ce déplacement, censé finaliser le processus de réconciliation.
Riyad avait rompu ses relations avec Téhéran en 2016 après l'attaque de missions diplomatiques saoudiennes par des manifestants iraniens, qui protestaient contre l'exécution par d'un influent religieux chiite saoudien.
Un échec pour les États-Unis et Israël
Mais la réconciliation des deux puissances rivales intervenue début mars par l’entremise de la Chine avait surpris tout le monde. Depuis dix ans, les deux pays s’opposaient indirectement en Syrie, au Yémen, mais aussi au Liban et en Irak. Riyad dénonçait également le programme nucléaire et balistique de Téhéran.
Le revirement de Riyad a permis à l’Iran de sortir de son isolement sur la scène régionale. D’autant plus que l’Arabie saoudite s’est également réconciliée avec le président syrien Bachar el-Assad, le grand allié de Téhéran dans la région.
Cette réconciliation marque aussi un échec pour les États-Unis et Israël qui voulaient maintenir la pression contre l’Iran.
>> À lire aussi : L'Iran nomme un ambassadeur en Arabie saoudite, le rapprochement Téhéran-Riyad se poursuit
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Source: RFI